Le FMI appelle la France à mettre fin au "quoi qu'il en coûte" dès 2023 pour limiter les dépenses

M.L (avec AFP)
Publié le 21 novembre 2022 à 15h56

Source : JT 20h WE

Ces dernières années, le gouvernement lancé plusieurs séries d'aides.
Des enveloppes de plusieurs milliards dédiées à faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, puis de la crise énergétique.
L'inflation a été limitée, mais les finances publiques sont dégradées, met en garde le Fonds monétaire international.

"Il est temps d'arrêter le 'quoi qu'il en coûte'" : après avoir déboursé des milliards pour soulager les entreprises et les ménages de la crise énergétique, la France doit commencer dès l'an prochain à assainir ses finances, a recommandé lundi 21 novembre 2022 le Fonds monétaire international (FMI). "Nous avons soutenu le quoi qu'il en coûte, mais il est temps" d'y mettre un terme, a estimé lors d'une conférence de presse Jeffrey Franks, chef de mission du FMI pour la France.

À travers le gel des prix de l'électricité et du gaz, des chèques énergétiques, des remises sur les prix du carburant, un soutien aux entreprises... la France a multiplié les dépenses depuis un an, évaluées par le FMI à plus de 2% de son PIB. Les initiatives du gouvernement ont permis de contenir le taux d'inflation "deux à trois points" en dessous du niveau qu'il aurait atteint sans mesures d'aide, a salué Jeffrey Franks. "La France a le niveau d'inflation le plus faible en Europe grâce au bouclier tarifaire", s'est ainsi félicité le ministre de l'Économie Bruno Le Maire dans une réaction transmise à l'AFP.

Mais ces dépenses exceptionnelles ont aussi pesé sur des finances publiques déjà très dégradées par la pandémie de Covid-19, durant laquelle le gouvernement avait déjà initié le quoi qu'il en coûte. "Il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023", préconise ainsi le FMI. Or ce n'est pas le chemin que prend Paris : l'institution de Washington note que "la loi de finances 2023 ne cible pas une réduction du déficit, reportant l'ajustement budgétaire à 2024".

Le gouvernement table sur un déficit public de 5% l'an prochain après 4,9% cette année, et prévoit de revenir sous la barre des 3% en 2027, là où ses grands voisins misent sur un retour plus rapide à ce niveau.


M.L (avec AFP)

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