RÉDUCTION - Dans un entretien au "Parisien", à paraître ce mercredi, la secrétaire d'État à l'Économie, Delphine Gény-Stephann, a annoncé vouloir réduire la durée des soldes de six à quatre semaines. La mise en place du nouveau calendrier serait effective "vraisemblablement pour les soldes de janvier" 2019.
Rendez-vous incontournable pendant des décennies, les soldes d'hiver attirent de moins en moins de consommateurs. Pour remédier à ce manque d'intérêt croissant des Françaises et des Français, le gouvernement va proposer de réduire la période des soldes d'hiver et d'été de six à quatre semaines à compter de 2019, une mesure attendue par les professionnels pour "créer plus d'urgence et d'envie", annonce la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Delphine Gény-Stephann dans une interview à paraître mercredi dans Le Parisien, et mise en ligne sur le site du journal.
À la demande des professionnels, des commerçants donc, le gouvernement va "proposer, dans le cadre de la loi Pacte ("Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises" annoncé pour le printemps 2018, ndlr) une réduction
des deux périodes - été et hiver - de six à quatre semaines", précise-t-elle dans son entretien au quotidien.
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Le jour de lancement des soldes inchangé
Ce nouveau calendrier entrerait en vigueur en janvier 2019 mais le jour de lancement des soldes - le 2e mercredi de janvier et le 4e mercredi de juin - ne serait pas modifié. Les ventes privées resteront en l'état. Elles "relèvent des commerçants eux-mêmes dès lors qu'il ne s’agit pas de soldes, c'est-à-dire de ventes à pertes", déclare Delphine Gény-Stephann.
La période des soldes avait été portée de cinq à six semaines en 2015, tandis que les deux semaines de soldes dits "flottants" avaient été supprimées afin de redynamiser les soldes réglementaires. Le poids des soldes dans le chiffre d'affaires du secteur a reculé de 7% depuis 2014 pour totaliser 20% des ventes d'habillement, selon les données de l'Institut français de la mode (IFM). Dans le même temps, celui des promotions a progressé de 5% pour atteindre 27% des ventes.
Un "Black Friday" à la française
Pour redynamiser le commerce, les professionnels ont fait plusieurs propositions. "Elles sont du domaine de la concertation avec les acteurs privés, comme par exemple l'instauration d'une période courte de promotion au niveau national, qui pourrait ressembler à un "Black Friday à la française", explique la secrétaire d'État auprès de Bruno Le Maire. Il s'agirait donc d'une période courte de promotions, sur deux ou trois jours, au niveau national, à la période choisie par les commerçants.