Le chef étoilé Thierry Marx était l'invité de Bernard Poirette ce mardi 19 juillet sur LCI.Il fustige la politique des petits prix au détriment de la qualité dans l'alimentation.À ses yeux, l'économie du low cost génère "une alimentation à deux vitesses".
En plein débat sur le pouvoir d’achat, le grand cuisinier Thierry Marx fustige la politique des prix toujours plus bas dans l’alimentation. Un discours qui peut sembler à contre-courant, alors que les ménages français peinent à boucler leurs fins de mois. Ce mardi 19 juillet sur LCI, le chef étoilé en croisade dénonce l'économie du low cost qui, dit-il, enrichit les plus riches au détriment des plus pauvres.
"On a déjà la fracture sociale, ce n’est pas la peine d’accentuer cette fracture avec une alimentation à deux vitesses, avec pour les nantis une alimentation très locale, très bio et très saine, et pour les plus modestes une alimentation qui est détestable", s’agace le cuisinier, qui regrette que l’alimentation soit considérée comme une variable d’ajustement. "L’économie du low cost, c’est l’économie du renoncement. Vous renoncez à la qualité en échange de quoi je vous fais un petit prix. Mais c’est un mariage de dupes. Bien souvent, les produits low cost ne sont pas des produits sains en termes de nutrition."
En 10 ans, avec le low cost, on a perdu 100.000 exploitations
Thierry Marx
D’où la nécessité, soutient Thierry Marx, de sanctuariser l’alimentation et d’arrêter de laisser croire que l’alimentation low cost est la planche de salut des plus modestes. "[Elle] a toujours profité aux plus riches et jamais aux plus pauvres", affirme le chef étoilé. "Le low cost est une idée des années 1970 (…) C’est une erreur monumentale", estime Thierry Marx. "En 10 ans, avec la théorie low cost, on a perdu 100.000 exploitations. Ce n’est pas parce que vous tirez sur la marge de l’agriculteur que vous faites bénéficier des bons produits aux citoyens."
Thierry Marx propose, à l’inverse, de taxer les produits dont on sait qu’ils ne sont pas sains. Il souhaite aussi mettre en marche l’idée des cours de cuisine à l’école pour former le mangeur de demain. "Il faut arrêter cette surconsommation de produits alimentaires qui sont néfastes, en termes d’impacts social, environnemental et nutritionnel. Dans un cours de cuisine, c’est formidable, vous avez un cours de grammaire, un cours d’orthographe, un cours d’arithmétique, un cours d’éducation civique et un cours de géographie et d’histoire", plaide le chef étoilé, qui rappelle qu'il s'agit d'un enjeu de santé.
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