Frais bancaires : comme promis, une hausse très limitée en 2023

par Maëlane LOAËC
Publié le 15 novembre 2022 à 12h15, mis à jour le 18 novembre 2022 à 11h02

Source : JT 13h Semaine

Les établissements s'étaient engagés, en septembre, à limiter la hausse des tarifs bancaires à 2% en 2023.
Une promesse tenue, selon une étude du site spécialisé MoneyVox publiée mardi, qui dévoile un palmarès des banques les moins chères.
Reste toutefois quelques exceptions : certains services seront facturés plus chers l'an prochain.

Pour aider leurs clients à faire face à la forte inflation, les banques françaises avaient annoncé en septembre qu'elles plafonneraient leurs tarifs pour l'année à venir. Deux mois plus tard, la promesse a-t-elle été tenue ? Oui, dans la plupart des cas, à en croire une étude réalisée par le site d'information et de comparatifs financiers MoneyVox et publiée mardi 15 novembre. Ce dernier a passé en revue de nombreuses plaquettes tarifaires pour 2023, et constaté que dans l'ensemble, les frais bancaires ne s'envoleront pas l'année prochaine. 

Le 13 septembre dernier, les banques se sont engagées à limiter l'augmentation de leurs tarifs à 2% en 2023, et même à les ramener de trois euros maximum à un euro par mois pour les publics fragiles, un bouclier bancaire demandé par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "Le plafonnement à 2% est, dans l’ensemble, respecté", note Maxime Chipoy, Président de MoneyVox, dans un communiqué du site. La Banque Postale, Crédit Coopératif, BNP Paribas, LCL, Fortuneo et Société Générale avaient même promis de geler leurs tarifs, promesse tenue pour chacune d'entre elles, sauf pour la Société Générale.

Les "leaders" les moins chers se maintiennent

De manière générale, "les évolutions des prix moyens, service par service, seront souvent contenues sous les 1%", relève le site. Certains tarifs pourraient même chuter, grâce à la fusion du Crédit du Nord avec sa maison mère, la Société Générale, qui entraîne un "alignement des tarifs", surtout à la faveur des clients du premier. "Pour eux, la baisse de tarif est de 10% pour les profils classiques et premium, et de 38% pour les jeunes", souligne Maxime Chipoy. 

Dans le détail des offres, MoneyVox estime que "les leaders (ressortent) confortés". Les "Trophées" alloués chaque année par le site aux banques les moins chères distinguent à nouveau les établissements en ligne Boursorama Banque et Fortuneo, avec des frais montant en moyenne à 2,78 euros par an, et même zéro euro pour les jeunes profils.

Côté banques traditionnelles, "LCL est première sur les jeunes, grâce au très compétitif package LCL Essentiel ; La Banque Postale reste une banque très intéressante pour le plus grand nombre ; quant à Société Générale et BNP Paribas, banques à vocation haut de gamme, leurs tarifs sont totalement adaptés aux clients Premium", complète le président du site. 

À l'échelle de chaque région, "de grandes différences tarifaires peuvent exister selon les caisses locales", mais des tendances de fond apparaissent : la Banque populaire propose des bas tarifs pour les jeunes clients, tandis que "le Crédit Agricole, qui sort en tête de ces classements, est souvent le plus intéressant pour les clients les plus haut de gamme", et la Caisse d'épargne est aussi "bien placée, notamment dans les départements et régions d’Outre-mer", détaille le communiqué.

Certaines opérations échappent à la limitation des frais

Quelques "entorses" aux engagements pris par les établissements bancaires sont toutefois à noter. "Dans un grand nombre de Caisses d’Épargne (par exemple Grand-Est Europe, Midi-Pyrénées ou Rhône Alpes), les assurances des moyens de paiement augmentent de… 97% !", relève Maxime Chipoy. Il faut aussi relever par ailleurs la hausse du coût des retraits aux distributeurs de "certaines Banques Populaires", ou encore l'augmentation du coût de certaines cartes "comme au Crédit Mutuel Maine Anjou Basse Normandie", où celui de la carte classique bondit de 4,87%. 

D'autres tarifs vont également dépasser la barre des 1% l'année prochaine, pénalisant certaines opérations : en moyenne, le coût des retraits hors du réseau de distributeurs de la banque de 5,74%, celui de l'émission d'un chèque de banque de 2,8%, tandis que celui de la lettre d'information préalable au rejet d'un chèque (montant déjà à plus de 13 euros) grimpe de 6,81% en 2023. Des services "qui ne cessent d'augmenter année après année", pointe le site. Un virement instantané en ligne coûtera par ailleurs 3,78% plus cher l'an prochain. 

Quant au passage des frais de trois à un euros pour la clientèle la plus fragile, "35 banques sur 129 n'avaient, au 4 novembre, pas encore" franchi le pas dans leurs brochures tarifaires, relève le site spécialisé.


Maëlane LOAËC

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