Les Galeries Lafayette sous sauvegarde "pour les protéger de toute attaque"

par M.G avec AFP
Publié le 17 février 2023 à 23h15, mis à jour le 18 février 2023 à 12h58
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Source : Sujet TF1 Info

Michel Ohayon avait annoncé le placement prochain en redressement judiciairede la vingtaine de magasins Galeries Lafayette qu'il contrôle en France.
Finalement, samedi 18 février, l'un de ses porte-parole a indiqué qu'il n'en était rien.
L'homme d'affaires bordelais expliquait vouloir "les protéger de toute attaque" mais affirme que leur situation financière reste "saine".

Un (petit) tremblement de terre dans le monde des affaires. Après avoir annoncé un "redressement judiciaire" de ses 26 magasins Galeries Lafayette, vendredi 17 février, Michel Ohayon rétropédale. Samedi, un porte-parole a indiqué que les magasins vont être mis "sous sauvegarde". Dans une interview publiée vendredi soir par le journal Sud-Ouest, l'homme d'affaires indiquait qu'il allait "placer les Galeries Lafayette en redressement judiciaire pour les protéger de toute attaque", tout en ajoutant que leur situation était "saine".

Michel Ohayon avait indiqué dans les colonnes du journal régional que les 26 magasins Galeries Lafayette qu'il possède en France allaient être placés en redressement judiciaire. Il s'agit de "les protéger de toute attaque", expliquait alors l'homme d'affaires bordelais dans une interview. "Il y a eu une erreur (...). Il n'y a pas de placement en redressement judiciaire car a été déposée hier matin (vendredi, ndlr) une demande de placement en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Bordeaux. Il n'y a pas de cessation de paiement", a déclaré un porte-parole de Michel Ohayon à l'Agence France-Presse.

Michel Ohayon s'explique... et se défend

Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la crise qui lui vaut de nombreuses critiques, l'entrepreneur a pris sa propre défense. "Depuis l'échec (de sa reprise de Camaïeu en 2018, ndlr), j'ai tout entendu sur moi, mais non, je ne suis pas un chacal des tribunaux de commerce", se défend-il, assurant avoir injecté "2,5 fois plus" d'argent dans l'entreprise que promis. Le dirigeant dit avoir "tout tenté pour sauver l'emploi" alors que plus de 2000 salariés sont finalement restés sur le carreau.

À sa demande, cette semaine, le tribunal de commerce de Bordeaux a placé sa principale holding, la Financière immobilière bordelaise (FIB), en redressement judiciaire. Il s'agit de la société avec laquelle le millionnaire a bâti un vaste empire commercial et hôtelier actuellement en difficulté. Cette initiative doit permettre "de poursuivre l'activité" et "préparer les meilleures conditions de remboursement des créanciers et entreprises", a précisé Michel Ohayon, dont la stratégie vise à "réduire le périmètre de la société", en cédant des actifs, pour permettre "un très fort désendettement". "FIB est solide, on dispose d'actifs qui font partie des plus beaux de France", martèle-t-il.

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Pour rappel, l'enseigne Camaïeu a été liquidée en septembre dernier et le groupe Go Sport a, lui, été placé en redressement judiciaire, en janvier. Le magnat s'est montré particulièrement pessimiste sur l'issue de cette dernière procédure judiciaire ouverte par le tribunal de commerce de Grenoble, estimant que l'enseigne serait "vendue avant". "Alors que la société allait en 2023 faire ses premiers bénéfices en 17 ans, les salariés n’ont pas fait confiance aux dirigeants et ont demandé que l'entreprise soit placée sous protection du tribunal", a-t-il déploré. Selon lui, cela "va provoquer de la casse sociale et entraîner dans le même mouvement Gap" alors qu'"une mise en sauvegarde aurait suffi". 


M.G avec AFP

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