L'Insee a revu mercredi à la baisse ses prévisions de croissance pour le second semestre de 2022.Principales raisons invoquées : les contraintes sur la production et la hausse rapide des coûts de l'énergie.
L’Insee revoit sa copie. L'Institut national de la statistique a revu mercredi à la baisse ses prévisions de croissance pour le second semestre de 2022. En cause ? Le contexte économique, entre les fortes contraintes sur la production et la hausse rapide des coûts de l'énergie.
Dans sa dernière note de conjoncture, l'Institut national de la statistique table sur une croissance de 0,2% au troisième trimestre, puis de 0,0% pour les trois derniers mois de l'année, contre +0,3% prévu pour chaque période lors du point réalisé en juin. Toutefois, à la faveur d'un deuxième trimestre bien meilleur (0,5% de croissance) que préalablement estimé, reflété par les résultats financiers des entreprises, la prévision de croissance de l'Insee pour l'ensemble de 2022 est revue en légère hausse, à +2,6%, contre +2,3% précédemment.
"Des entreprises commencent à avoir des problèmes de production"
L'institut a également révisé en baisse sa prévision d'inflation à 5,3% pour 2022, contre une prévision de 5,5% lors de son dernier point en juin, prenant en compte le renforcement de la remise à la pompe pour les carburants décidée au cours de l'été. "Des effets de rattrapage, notamment dans le tourisme, ont soutenu la croissance au deuxième trimestre", a expliqué Julien Pouget, chef du département conjoncture de l'Institut, lors d'un point de presse.
Pour la dernière partie de l'année, les incertitudes sont nombreuses. "Certaines entreprises commencent à avoir ponctuellement des problèmes de production", observe Julien Pouget. Plusieurs d'entre elles ont d'ores et déjà annoncé des interruptions d'activité liées à la hausse des tarifs de l'énergie, comme la célèbre verrerie Duralex qui va mettre son four en veille pendant au moins quatre mois à partir de novembre et placer l'ensemble de ses salariés en chômage partiel.
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