Noël : le foie gras va coûter plus cher

Les éleveurs d’oie et de canards du Sud-Ouest tournent peu à peu la page du retour de la grippe aviaire. Après le redémarrage de la production de foie gras mi-août, la restriction de circulation des volailles a été levée en septembre dans les départements concernés. 

Bilan :  après trois mois de restrictions consécutives à la découverte de 69 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène, les professionnels du secteur ont dû faire une croix sur un quart de leur production annuelle de foie gras.  Et les consommateurs devront faire face à une hausse des prix au moment des achats de Noël puisque cette denrée prisée sur les tables des fêtes sera cette année plus rare.

"Le prix du foie gras du Sud-Ouest a augmenté de 10 à 15 % mais on verra comment réagiront les consommateurs", évoquait dès la rentrée Marie-Pierre Pé, déléguée du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras. Aujourd’hui, elle s’inquiète des conséquences du retour du virus sur les exportations françaises de plus en plus concurrencées, notamment par la Bulgarie.  "On verra l'étendue des dégâts aux fêtes de fin d'année", souligne-t-elle. 

De leur côté, alors qu'ils finalisaient leurs discussions avec les hypermarchés, les professionnels du secteur réunis au sein du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras) avaient prévenu fin juin dans Le Figaro qu'il fallait "s'attendre à des hausses de prix comprises entre 10 et 20 % en grande distribution". Et ils prévenaient déjà : "N'attendez pas le 24 décembre pour faire vos courses !"