Face à la hausse des prix, le gouvernement réfléchit depuis plusieurs semaines à proposer un panel de produits à moindre coût dans les supermarchés.La ministre du Commerce Olivia Grégoire consulte actuellement les distributeurs pour proposer rapidement un panier "de qualité" et aux prix "attractifs".Mais il faut encore convaincre les enseignes.
Bientôt une offre de produits essentiels "à prix bas" dans les rayons des supermarchés ? C'est ce qu'envisage Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Invitée d'Europe 1 ce lundi, elle a confirmé travailler avec la grande distribution à l'élaboration d'un panier anti-inflation, un panel de produits "du quotidien" aux "prix attractifs", qu'elle espère déployer "à partir du mois de mars pour trois mois". Une mesure annoncée par le gouvernement ces dernières semaines, à l'heure où les prix de l'alimentaire dépassaient 12% sur un an fin 2022.
Ce panier serait constitué "d'une petite cinquantaine de produits, du quotidien, qui correspondrait aux besoins d'une famille avec enfants, à prix bas et non pas à prix coutant ou cassé", a tenu à préciser la ministre. La position du gouvernement a donc légèrement évolué : mi-janvier, le ministère du Commerce disait envisager la piste d'un "panier de produits de première nécessité, d’une vingtaine de produits, que la grande distribution s’engagerait à vendre presque à prix coûtant".
"Pas uniquement un panier petit prix"
Ce panier pourra se présenter sous la forme de "familles de produits" comprenant notamment le frais et l'hygiène, mais dont il reviendra aux distributeurs de "fixer les références", a souligné Olivia Grégoire. L'accent ne sera pas uniquement porté sur les tarifs : "J'ai à cœur que ce soit des produits de qualité, des produits frais, possiblement bio, dans des marges importantes, et pas uniquement un panier petit prix", a-t-elle appuyé. Le ministère évoquait deux semaines plus tôt "une vingtaine de références sur 20.000 à 30.000 références en magasin".
La ministre recevra les distributeurs cette semaine et souhaite pouvoir les convaincre "de faire une action collective ensemble à partir du mois de mars pour trois mois, pour pouvoir avoir une action sur une cinquantaine de produits collectivement et concomitamment, pour que les gens puissent se repérer, avoir une balise dans ces prix à la consommation". "J'ai bon espoir d'y parvenir", a assuré Olivia Grégoire. Jusqu'alors, "les distributeurs n'ont pas attendu pour mettre en place des opérations coups de poing, et heureusement, mais ils le font de façon désordonnée", a-t-elle regretté.
Le gouvernement prévoit aussi de préserver le droit à la concurrence des grandes enseignes et de "protéger les fournisseurs" : "si les prix sont bas, ce n'est pas sur le dos de nos agriculteurs ou producteurs qu'il faut que ces marges soient trouvées", a prévenu la ministre.
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