Le gouvernement a annoncé, ce mardi, des réquisitions pour débloquer les raffineries en grève.Malgré des ouvertures dans les discussions, le mouvement se poursuit.Une quatrième raffinerie française, celle de TotalEnergies à Donges, a rejoint la grève ce mercredi.
Elisabeth Borne a "demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts" de l'entreprise Esso à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône). Ce sont en fait deux raffineries de la firme touchées par le mouvement de grève, dont la consigne de la Première ministre vise à débloquer les importants dépôts de carburant.
Quasiment toutes les raffineries de l'Hexagone sont touchées par le mouvement de grève : six sur huit (une neuvième est située en Martinique). Seule à ne pas avoir débrayé, celle de Lavéra, à Martigues... où les syndicats ont déjà obtenu une revalorisation salariale de la part des dirigeants du groupe qui la possède- Pétroineos, filiale commune du chimiste britannique Ineos, et du pétrolier chinois Pétrochina.
La raffinerie de Donges rejoint la grève
Comme chez Exxon à Notre-Dame-de-Gravenchon et à Fos-sur-mer, plus aucun carburant ne sort de la raffinerie de TotalEnergies à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), ni de celle de la Mède, avec partout un taux d'adhésion à la grève très élevé. Celle de Donges (Loire-Atlantique) a rejoint le mouvement ce mercredi 12 octobre. Le syndicat CGT local justifie le débrayage par le refus de négocier de la direction... et par la décision gouvernementale d'effectuer des réquisitions sur les raffineries d'Exxon. La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) est moins touchée par le mouvement de grève, mais son important dépôt de carburant, à 57 km de Paris, est paralysé.
Dernière de la liste, la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), connaissait jusqu'ici une participation moindre à la grève, et l'activité n'y était que ralentie... mais elle est désormais complètement à l'arrêt. À cause d'un accident technique selon TotalEnergies, grâce à la grève du service expédition, selon la CGT.
Environ un tiers des stations-service françaises sont désormais affectées par le manque de carburant, à la suite de ce mouvement engagé il y a deux semaines pour des revalorisations salariales.