Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a suggéré lundi de relever le plafond des promotions de 34 à 50% sur certains produits alimentaires pour lutter contre l'inflation.Plusieurs représentants du monde agricole se sont inquiétés d'une baisse de leur rémunération en cas de retour des "mégas promos".Ce mardi, Bercy indique à TF1info que cette suggestion ne sera pas mise en place.
Comment limiter les effets de l'inflation sur le porte-monnaie des Français ? C'est la question que se pose le gouvernement depuis plusieurs semaines. Pour y répondre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a suggéré lundi de mettre en place des promotions à 50% sur certains produits alimentaires, alors que le plafond légal est actuellement de 34%. Mais cette piste de travail, qui avait de quoi séduire les consommateurs, réjouissait beaucoup moins les agriculteurs, qui craignaient de voir leur rémunération baisser.
"Toutes les charges des agriculteurs augmentent : le carburant, les engrais, l'alimentation animale... Ce n'est pas le moment de baisser les prix aux agriculteurs", déplorait lundi au micro de TF1 Christiane Lambert, présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), qui qualifiait cette suggestion de "très mauvais signal". Le syndicat des Jeunes Agriculteurs, via son président Arnaud Gaillot, y était également défavorable.
Bruno Le Maire "s'est engagé à ne pas toucher à l'encadrement des promotions"
Ce mardi, Bruno Le Maire a reçu les représentants des agriculteurs pour en discuter. Tous deux "ont fait part au ministre de leurs inquiétudes", indique Bercy à TF1info. D'après eux, une telle mesure "pourrait avoir un impact négatif sur la juste rémunération des producteurs français", poursuit le ministère. "Entendant les inquiétudes du monde agricole à ce sujet, le ministre s'est engagé à ne pas toucher à l'encadrement des promotions."
Le plafond fixé à 34% dans la loi Egalim ne sera donc pas modifié, et ce quelles que soient les recommandations de l'Inspection générale des Finances (IGF), missionnée pour examiner la fixation des prix d'un panel de produits du quotidien, et pas seulement alimentaires.
La baisse des prix dans les rayons attendra donc, mais l'objectif du gouvernement reste de "concilier le prix bas pour le consommateur et la juste rémunération pour le producteur", assure Bercy. Pour trouver la solution la plus juste, un représentant du monde agricole et un parlementaire seront associés à la mission de l'IGF, nous indique encore le ministère. Ses recommandations sont attendues, au plus tard, d'ici à la rentrée de septembre.
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