BILAN – Dans une étude parue lundi sur le bilan économique du quinquennat de François Hollande, l’OFCE souligne la perte conséquente de pouvoir d’achat subi par les Français ces dernières années.
Un quinquennat coûteux pour le porte-monnaie des Français. Quand il hérite en 2012 d’un déficit public fortement dégradé, quatre ans après le début de la crise financière, François Hollande sait quelle sera l’une des priorités de son mandat : le rétablissement des comptes publics.
Soucieux de préserver une partie de la fonction publique, le levier de réduction du déficit va prendre dans un premier temps la forme d’un lourd choc fiscal pour les Français avec, à la clé, une baisse de leur pouvoir d’achat. C’est l’une des conclusions tirées de l’étude de l’Observatoire Français des Conjonctures économiques (OFCE), publié lundi, sur le bilan économique du chef de l’Etat.
Un chemin encore long
Difficile à mesurer, cette perte de pouvoir d’achat est pourtant nette ces dernières années et peine à se résorber. Ainsi note l’OFCE, "malgré un début de rétablissement grâce à la baisse des cours du pétrole et de l’accélération de la masse salariale, le pouvoir d’achat par ménage en France en 2016 est toujours inférieur de 350 euros par rapport à son niveau de 2010 (début des politiques d’austérité, sous le mandat de Nicolas Sarkozy)."
Au vu de la faible progression de la croissance, le chemin s’annonce donc long avant que les ménages retrouvent des capacités de dépenses équivalentes à celles précédant les premières mesures d’austérité. C’est en effet ce qu’on constate à la lecture de l’évolution en pourcentage du pouvoir d’achat par ménage depuis 2010 publiée par l’Insee. Une tendance en effet positive depuis 2013, mais qui ne suffit pourtant pas à rétablir le niveau d’avant crise.