La guerre en Ukraine aura "des conséquences" sur la vie des Français, a prévenu Emmanuel Macron.Parmi les risques, celui d'une baisse du pouvoir d'achat.Une étude réalisée par Allianz évalue l'impact potentiel du conflit sur l'explosion des prix de l'énergie.
Quel sera l'impact de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur le porte-monnaie des Français ? Au dixième jour de la guerre, et après d'importantes sanctions économiques imposées au pays de Vladimir Poutine, difficile d'estimer les conséquences concrètes sur le pouvoir d'achat. Mais le président de la République Emmanuel Macron a déjà prévenu qu'elles existeraient, affirmant vouloir "protéger" la population contre une baisse de la croissance et une hausse des prix de l'énergie.
Car l'Europe dépend en partie du gaz russe. Environ 40% des importations de gaz sur le Vieux continent se font depuis la Russie. Or, il existe désormais des craintes sur son approvisionnement. De quoi faire flamber le cours du gaz en Europe, qui a atteint vendredi un record historique.
Vers une hausse de la facture énergétique...
Forcément, cette hausse des coûts pour les distributeurs pourrait se répercuter sur les consommateurs. Selon une étude du groupe d'assurances Allianz Research, la facture énergétique de 2022 devrait considérablement augmenter. "L'invasion de l'Ukraine va propulser encore plus haut les prix déjà élevés de l’énergie en Europe : Allianz Research prévoit au moins 30% d'augmentation de la facture pour 2022, frappant le plus durement les ménages à faibles revenus", notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, indique le groupe.
La facture énergétique totale, par ménage, pourrait atteindre en moyenne 2800 euros en France, selon leurs estimations. À titre de comparaison, d'après les données du ministère de la Transition écologique, un ménage français dépensait en moyenne 1602 euros en 2020 pour satisfaire ses besoins en énergie. La reprise de l'activité économique après les restrictions liées au Covid-19 avait déjà fait flamber les prix, limitée à 4% par les mesures du gouvernement.
... Sauf si les États augmentent les aides publiques
Toujours selon Allianz Research, il faudra encore que les États mettent la main à la poche pour limiter les répercussions sur le pouvoir d'achat des populations. En France, le groupe estime que "des aides publiques supplémentaires de 17 milliards d'euros seront nécessaires", contre plus de 20 en Allemagne et 10 en Italie et en Espagne. "Dans le pire des cas, le soutien supplémentaire nécessaire pourrait atteindre 50 milliards d'euros en France", préviennent les auteurs de l'étude.
Si aucune aide publique n'est mise en place, la réduction des dépenses de consommation consécutive à la baisse du pouvoir d'achat pourrait "réduire la croissance du PIB de 0,4 point de pourcentage en France", indiquent-ils encore, voire jusqu'à 1,1 "dans le pire des cas".
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