ALLIANCE – L'entrée du constructeur chinois Dongfeng et de l'Etat français au capital de PSA a été officialisée lundi. Metronews fait le point sur cette alliance en forme de sauvetage du groupe et ses enjeux.
>> Pourquoi Dongfeng ?
Partenaire industriel de PSA Peugeot et Citroën depuis le début des années 90, le constructeur chinois est un allié légitime dans le plan de conquête de l'Asie dans lequel est engagé PSA, le premier marché automobile au monde. Le groupe basé à Wuhan, à l'ouest de Shanghai, est le 2e constructeur chinois avec plus de 3 millions de véhicules vendus en 2012 (16% du marché), contre un peu moins de 3 millions pour PSA. Jusqu'à présent leur partenariat se traduisait par la production de modèles, parmi lesquels la Peugeot 301, au sein de la co-entreprise DPCA, forte de trois usines implantées à Wuhan, dont la production est en pleine croissance. L'un des objectifs de l'alliance annoncée mardi est de tripler cette production d'ici 2020. En outre, les synergies industrielles entre PSA et Dongfeng devraient s'élever à environ 400 millions d'euros par an, selon les prévisions du constructeur français.
>> Quel objectif ?
Au-delà des relations anciennes qui lient les deux constructeurs, Dongfeng a les moyens d'investir dans le constructeur français en difficultés. Impacté par la crise en Europe, PSA a enregistré en 2012 des pertes historiques de 5 milliards d'euros, réduites à 2,3 milliards l'an dernier, au terme d'un douloureux plan d'économies, dont l'une des principales conséquences a été la fermeture de l'usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L’augmentation de capitale approuvée à l'unanimité mardi par le conseil de surveillance de PSA s'élève à 3 milliards d'euros. L'Etat français et Dongfeng vont investir chacun 800 millions d'euros dans cette opération, qui doit se dérouler en plusieurs étapes, et à l'issue de laquelle ils détiendront une part respective de 14% du capital, à égalité avec le troisième pilier de cette alliance : la famille Peugeot, actionnaire historique du groupe jusqu'alors majoritaire. Des clauses dites de "standstill", rapporte Les Echos, empêcheraient en outre ces trois actionnaires d'augmenter, à terme, leur participation.
>> La question de la gouvernance
Les objectifs des trois actionnaires devront converger au risque de créer des blocages au sein du conseil de surveillance de ce "Lion à trois têtes". Alors que le départ du patron de Peugeot, Philippe Varin, remplacé par l'ex numéro 2 de Renault, Carlos Tavares, a été acté cet automne, le nom du futur président du Conseil de surveillance n'est pas encore connu. Poussée par l'Etat, la candidature de l'ancien patron d'EADS, Louis Gallois, pourrait faire consensus.
>> Et Renault dans tout ça ?
Si PSA et Renault sont concurrents, ils partagent de plus en plus de points communs. Et cela ne semble pas inquiéter outre mesures la direction des deux groupes. Pour commencer, l'Etat conserve depuis 1996, et la privatisation du constructeur de Boulogne-Billancourt, 15% du capital de Renault. En outre, les négociations entre PSA et Dongfeng n'ont pas empêché la marque au losange de finaliser, fin 2013, un accord avec le constructeur chinois pour la création d'une coentrpetise lui ouvrant la voie à la production de modèles en Chine. Enfin, la nomination à la tête de PSA de l'ancien bras droit de Carlos Ghon pourrait susciter chez ce dernier des inquiétudes quant aux révélations de la stratégie de son groupe à son concurrent direct. Des craintes toutefois balayées dimanche sur RTL par le principal intéressé. "Dans l'industrie automobile savoir c'est important, mais c'est 5 % de l'enjeu, c'est savoir faire qui est important et qui représente 95% des enjeux (...) C'est pourquoi je ne suis pas particulièrement inquiet", a assuré le PDG du groupe Renault-Nissan.
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