ÉCONOMIE - En public comme en coulisses, les contours d’un éventuel reconfinement sont l’objet d’âpres débats. Parmi les enjeux, l’ouverture ou non des commerces, à l’heure où une PME sur deux craint pour sa survie.
“On refait mars, ou on refait octobre ?”. Pour ce jeune patron d’une PME parisienne d’une douzaine de personnes, la question n’a rien d’une boutade, et elle résume probablement le dilemme de l’exécutif. Un reconfinement comme celui du printemps dernier, avec des écoles fermées et l’ouverture des seuls commerces essentiels, aurait un coût économique et humain plus difficile à supporter qu’il y a neuf mois. Mais un nouveau confinement plus light aurait-il la même efficacité sanitaire ?
Autant de questions qui tournent en boucle, alors que le principe même d’un nouveau confinement n’est pas acté. Du côté des entreprises, on a choisi de ne pas attendre une annonce officielle pour s’en inquiéter. "Le bon équilibre, ce serait de laisser les commerces ouverts", réclame Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, "qu’on ne retombe pas dans ce débat un peu absurde sur essentiel, pas essentiel, que l’on a eu en novembre". "On souhaite aussi, si c'est possible, que les écoles restent ouvertes. Si elles sont fermées, cela a un impact économique. Il faut que ce confinement soit le plus court possible. Certains secteurs sont à l'agonie", a-t-il ajouté.
Même son de cloche dans les Chambres de commerce. "Il faut absolument qu'on puisse avoir une activité économique qui se poursuive", réclame Pierre Goguet, président de CCI France, "si vous mettez un confinement maintenant, vous tuez les soldes, une des seules soupapes" pour les commerçants qui ont la possibilité "d'écouler leurs stocks".
Problème : un confinement qui ouvrirait les vannes de l’essentiel du commerce serait-il encore un confinement ? Et où mettre le curseur entre commerces et services, salons de coiffure, auto-écoles, et tous les établissements touristiques aujourd'hui ouverts et qui attendaient les vacances d'hiver ? Pour l’exécutif, l’attrait du "commerce de première nécessité" comme seule exception au confinement, c’est qu’il est assez restrictif pour couper court à des négociations dont le curseur fera toujours des mécontents.
Une PME sur deux se dit en danger de mort
Mais la décision à venir devra prendre en compte un malaise qui va bien au-delà des commerces de centre-ville. Selon une enquête publiée cette semaine par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), près d’un chef d’entreprise sur deux (49%) estime "ne pas être en capacité de supporter un troisième confinement". 54% se disent inquiets pour la pérennité de leur activité, et un tiers "ont le sentiment que leur entreprise est sous perfusion de l’Etat". Signe d'inquiétude, les patrons de PME sont de plus en plus nombreux à douter de leur capacité à rembourser leurs dettes ou à payer leurs charges.

Seul baume au cœur des entrepreneurs dont le sort est encore dans la balance : l’assurance que le soutien public à l’économie sera étendu, le temps qu’il faudra. Une rectification bienvenue, après un peu de flottement dans l’exécutif : il y a quelques jours, le ministre des Comptes Publics, Olivier Dussopt, disait espérer "que 2021 marque la sortie du 'quoiqu’il en coûte'". Aujourd’hui, c’est la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui l’a réaffirmé : "Tant que la crise le rendra nécessaire, on protégera les emplois avec l'activité partielle".
Au Medef, on fait la part des choses entre les entreprises qui ont pu continuer à travailler, et celles qui ont pour l’essentiel baissé le rideau de fer depuis le début de la crise. "Pour le reste de l'économie, on est prêt à dire qu'il faut commencer à réfléchir à être un peu moins aidant", reconnaît Geoffroy Roux de Bézieux, "Pour les restaurateurs, il faut continuer à l'être à 100%. C'est normal, c'est l'État qui les a fermés".
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