Le tribunal de commerce de Grenoble a choisi Intersport pour reprendre l'enseigne Go Sport.La marque était en redressement judiciaire depuis janvier.90% des emplois seront sauvegardés.
Les salariés de Go Sport étaient tous suspendus à la décision de justice. Elle vient de tomber. Le tribunal de commerce de Grenoble a dévoilé, ce vendredi 28 avril, qu'Intersport France sera le repreneur du distributeur d'articles sportifs, en redressement judiciaire depuis janvier. Un choix qui s'appuie tant sur la sauvegarde de l'emploi que sur le prix d'acquisition. Le tribunal a ainsi suivi "l'avis unanime du parquet, des créanciers et des salariés", souligne le procureur adjoint François Touret de Coucy dans un communiqué.
90% des emplois sauvegardés
L'entreprise française va reprendre 72 magasins Go Sport, ce qui correspond à 90% des emplois. En tout, l'enseigne comptait 2150 salariés dans ses magasins. Prix total de l'acquisition : 35 millions d'euros. Soit, bien au-dessus des dix millions d'euros proposés par le britannique Frasers, principale candidature concurrente. Quant à la vingtaine d'autres offres plus modestes, elles n'étaient pas complémentaires avec celle d'Intersport.
"Nous nous réjouissons de cette décision et de cette issue favorable pour l’avenir de Go Sport et de ses salariés", a commenté dans un communiqué le propriétaire actuel, le groupe Hermione People Brand (HPB), propriété de l'homme d'affaires bordelais, Michel Ohayo.
Par cette décision, la marque quitte donc le giron de l'homme d'affaires, lui-même en pleine tourmente financière et judiciaire. Sa société, qui entendait initialement présenter un plan de redressement de Go Sport avec l'aide d'un partenaire, y avait finalement renoncé "avec regret" le 17 avril, affirmant s'être vu mettre "des bâtons dans les roues depuis le début". Un désistement salué par les salariés, tant ils craignaient de "finir comme Camaïeu", autre enseigne détenue par l'homme d'affaires et placée en liquidation fin septembre. Le parquet de Paris a en outre ouvert une enquête judiciaire pour "escroquerie en bande organisée, blanchiment habituel, banqueroute et abus de bien social", dans le prolongement d'une information ouverte à Grenoble à la suite de "plusieurs révélations de faits délictueux" signalés par les commissaires aux comptes de Go Sport.
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