Reprise économique : les prévisions optimistes de l'Insee pour 2022 en France

Malgré la cinquième vague de Covid-19  et l'inflation, la reprise de l'activité économique devrait se poursuivre en France au premier semestre 2022. C'est ce qu'a annoncé l'Insee, mardi 14 décembre, en publiant des prévisions optimistes dans sa dernière note de conjoncture. L’Institut national de la statistique et des études économiques prévoit également une hausse du Smic "de l'ordre de  0,9%" au 1er janvier. 

L'Insee, qui a estimé que la France pourrait voir son PIB évoluer de 0,4% au premier trimestre 2022 et de 0,5% au deuxième semestre, a également revu sa perspective de croissance à 6,7% pour l'année 2021.

Si cette prévision, identique à celle de la Banque de France, pour cette année se matérialisait, cela offrirait à la France sa meilleure performance en plus d'un demi-siècle, après une chute du PIB de 8% en 2020 en raison des conséquences économiques liées à l'épidémie de Covid-19.

Selon l'Insee, le quatrième trimestre de 2021, actuellement en cours, devrait permettre au PIB d'effacer totalement les stigmates de la crise sanitaire et de s'afficher à  "0,4% au-dessus de son niveau d'avant-pandémie".

La consommation en France devrait "poursuivre son rattrapage" en début d'année prochaine dans les secteurs en-dessous de leur niveau d'avant crise. Mais l'investissement pourrait évoluer de façon modérée en raison des difficultés d'approvisionnement toujours fortes. 

D'après la note de conjoncture de l'Insee, certains secteurs économiques ne retrouveront pas tout de suite leur activité d'avant crise comme l'hôtellerie-restauration et les services de transports. L'institut précise que cela est dû au "contexte de reprise encore partielle du tourisme international". De son côté, le secteur de la construction pourrait fléchir après un bon rattrapage enregistré au premier semestre 2021.

L'Insee prévoit tout de même un léger ralentissement de la croissance entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022 en raison d'un "contexte rendu plus incertain par la résurgence de l'épidémie en Europe". De son côté, l'institut allemand Ifo a indiqué, mardi 14 décembre, s'attendre à une contraction de 0,5% du PIB allemand au dernier trimestre 2021 et à une stagnation en début d'année.

L'Allemagne est en effet à la fois confrontée à une situation sanitaire dégradée qui entraîne de nouvelles restrictions depuis quelques semaines, puis à des pénurie de composants électroniques et matières premières qui affectent sa puissante industrie, ainsi qu'à une inflation rapide.

L'inflation devrait persister aussi en France en début 2022, "globalement autour de 2,7%" sur un an affirme l'Insee, poursuivant le mouvement mis en place depuis des mois sur fond de forte hausse des tarifs de l'énergie et de tensions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Alors que l'indice des prix à la consommation pour novembre est attendu mercredi 15 décembre dans la matinée, il servira de base au calcul de la revalorisation du Smic. Pour l'Insee, cette hausse du salaire minimum devrait être "de l'ordre de 0,9%". Cette prévision ne prend toutefois pas en compte un éventuel coup de pouce supplémentaire du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des ménages.