Avion : les secrets des compagnies low cost pour casser le prix des billets

A Lo. | Reportage TF1 V. Dépret, P. Rousset, C. Souhaut
Publié le 25 juillet 2022 à 9h57

Source : JT 20h WE

Pour payer moins cher leurs billets d'avion, les Français sont nombreux à se tourner vers les compagnies low cost.
Les clients doivent cependant être prêts à sacrifier certains services afin de faire de réelles économies.

En vacances, la plus petite économie compte. Alors certains voyageurs tentent de diminuer leurs frais de transport en se reportant sur des compagnies aériennes low cost. "J'ai payé 1050 euros et à Corsaire, 1250", souligne une cliente en partance pour La Réunion depuis Paris. "Niveau prix, c'est plus attractif, contrairement à Air France ou à Corsaire où c'est beaucoup plus cher", ajoute un autre.

Des modèles d'avions choisis avec soin

Comment expliquer de telles différences de prix entre des compagnies classiques et des low cost comme Ryanair, French Bee, Volotea, Transavia ou Easy Jet ? Tout part de l'organisation même de l'appareil. Ainsi, certaines compagnies font le choix d'adopter un seul et même modèle pour toute leur flotte. "On fait des économies pour la formation des équipages, la formation des mécaniciens, ils ne sont formés qu'à ce petit avion", explique Muriel Assouline, directrice générale d'une compagnie aérienne. 

Le modèle choisi par sa compagnie, l'Airbus 350, est par ailleurs doté d'une des soutes les plus grandes, permettant à l'entreprise de la rentabiliser en chargeant des marchandises en plus des bagages. "Le fret représente à peu près 25% de notre recette du chiffre d'affaires qu'on enregistre sur chaque vol", souligne Muriel Assouline. 

Mais le nerf de la guerre pour faire des économies, c'est le nombre de places à l'intérieur de l'avion. Tout est bon pour ajouter des sièges. La classe affaire est supprimée et la taille du couloir est réduite pour pouvoir mettre dix sièges sur une même rangée. "Cela permet de pouvoir mieux rentabiliser les vols et de gagner plus d'argent et d'offrir de meilleurs tarifs", justifie encore la directrice. Le nombre d'hôtesses et de stewards est également réduit.

La multiplication des surcoûts

Ce n'est pas tout. Acheter un billet peu cher revient à se priver de tout service. Sur certains vols, c'est le passager qui va devoir enregistrer ses bagages tandis que toutes les compagnies aériennes appliquent une technique de surcout, permettant de facturer tout ajout à la réservation. Pour le moindre service, il faut donc sortir le porte-monnaie. Le petit-déjeuner réservé est à 7 euros, le premier bagage en soute coûte 35 euros. La livraison d'un bagage prioritaire, l'embarquement prioritaire comme l'emplacement près du hublot sont aussi facturés.

Si bien que des frais "cachés" peuvent s'ajouter au coût initial. "Certains bagages qui sont considérés comme bagages cabines dans certaines compagnies aériennes, ne fonctionnent pas sur d'autres. C'est là qu'on se retrouve parfois avec une mauvaise surprise", souligne Paul Chiambaretto, spécialiste du transport aérien.

Une fois dans l'avion, tout est fait pour mettre le passager en appétit, le personnel de l'air incitant à consommer, ce qui n'est pas un hasard. "Une partie de leur salaire est indexée sur ces ventes. Étant donné que leur salaire de base est beaucoup plus faible que dans les compagnies traditionnelles, le meilleur moyen de s'enrichir pour eux, c'est de vendre", explique encore Paul Chiambaretto. Tous ces suppléments représenteraient jusqu'à 50% du chiffre d'affaires d'une compagnie à bas prix. Il vaut mieux donc prévoir une petite rallonge avant de partir en vacances pour éviter toute mauvaise surprise. 


A Lo. | Reportage TF1 V. Dépret, P. Rousset, C. Souhaut

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