Vente de carburants à perte : des "compensations" prévues pour les stations-service indépendantes

Le soulagement des stations-service indépendantes. Selon le syndicat professionnel Mobilians, le gouvernement a donné son feu vert à des "mesures de compensations" après avoir autorisé la vente à perte de carburant à partir de décembre.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce et de l'Artisanat, Olivia Grégoire se sont engagés à mettre en place un "plan d'accompagnement des stations-service traditionnelles", comportant notamment des "mesures de compensation", a annoncé dans un communiqué Mobilians, se "félicitant" de leur "écoute".

Pour Mobilians, qui représente 5800 stations-service traditionnelles (hors grandes surfaces) dont 3400 stations affichant l'enseigne TotalEnergies, cette annonce est accueillie positivement. "Nous, pompistes, il est hors de question qu'on vende à perte", avait déclaré à l'AFP en début de journée Francis Pousse, président de la branche des stations-service et des énergies nouvelles. Avant d'ajouter : "Mes adhérents vivent à 40, 50% voire plus de la vente du carburant, donc s'ils vendent à perte, je leur donne trois mois". Dans un marché déjà très tendu, il rappelle que la marge nette des stations traditionnelles, est de "1 à 2 centimes" (par litre) en temps normal.

Francis Pousse s'était aussi dit "sceptique" sur l'effet de la vente à perte sur le pouvoir d'achat, car si les prix des fournisseurs des grandes surfaces continuent d'augmenter, elles ne pourront "pas se permettre de perdre 15 centimes sur chaque litre d'essence".