Alors que le taux de chômage continue de baisser en France, cette reprise profite particulièrement au secteur de l’aéronautique.Exemple avec les cas d'Airbus et d'un sous-traitant, qui s'apprêtent tous deux à embaucher.Le 13H de TF1 s'est rendu sur place.
C’est avec une certaine satisfaction que Cyril Gallou, responsable des opérations chez JPB Système, nous fait faire le tour de ses locaux, à Montereau-sur-le-Jard (Seine-et-Marne). Ce sous-traitant fabrique des écrous pour les moteurs d’avion. Et alors qu'il était obligé d’avoir recours au chômage partiel pendant la pandémie, toutes les équipes sont désormais de retour de 6h à 21h.
"Les perspectives sont bonnes. On voit que le marché continue d'être en hausse. On prévoit, d'ici à la fin de cette année, de retrouver un niveau d'activité équivalent à la fin de 2019, qui était pour nous une année phare", confie-t-il au 20H de TF1, dans la vidéo en tête de cet article.
Airbus décolle, Boeing décroche
Le secteur est effectivement en plein rebond. Ce qu'illustrent notamment les commandes records de Rafale, de Falcon chez Dassault, ou par le succès d’Airbus. L’avionneur européen prévoit ainsi de livrer deux avions par jour cette année 2022, et même d’embaucher directement 6000 personnes dans le monde. Grâce à des modèles entièrement nouveaux, l’entreprise a su se démarquer de son concurrent américain Boeing.
"Par exemple, avec l'A350, Airbus propose un avion qui va aussi vite, vole plus haut, consomme moins. Et avec la montée du cout du pétrole, cela fait une différence notable", analyse ainsi Iza Bazin, consultante aéronautique. Et cela se traduit aussi dans les bénéfices : Airbus a établi un nouveau record en 2021, avec plus de 4 milliards d’euros. Boeing, à l’inverse, a perdu une somme presque équivalente : 3,78 milliards d'euros.
Pour autant, les entreprises du secteur restent prudentes. Exemple avec le cas d'un autre sous-traitant rencontré par TF1, lequel a vu son chiffre d’affaires divisé par deux pendant la crise. "La reprise est toujours un peu plus complexe, surtout avec un contexte inflationniste, des problématiques d'approvisionnement de matières et des problématiques de compétences. Car malheureusement, dans cette crise, nous avons perdu du savoir-faire, des équipes, des compagnons", nous explique Christophe Maury, directeur général de Nexteam Group. La société, basée à Launaguet (Haute-Garonne) cherche actuellement en France à recruter 36 personnes.
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