Après une journée cauchemardesque, le Crédit Suisse emprunte 50,7 milliards d'euros pour se "renforcer"

par A. Lo. avec AFP
Publié le 16 mars 2023 à 8h05

Source : TF1 Info

Le Crédit Suisse s'est effondré en Bourse mercredi.
Le titre a chuté de plus de 24% à la clôture, ce qui représente la pire baisse de son histoire.
Afin de "renforcer" le groupe, la 2e banque de Suisse a annoncé un emprunt à court terme de 50 milliards de francs suisses à la Banque centrale.

Journée cauchemardesque pour le Credit Suisse. Mercredi, le titre de l'une des 30 plus grosses banques dans le monde, considérées comme "too big to fail" (trop grosses pour faire faillite, ndlr.), s'est effondré en Bourse, chutant de 24,24% à la clôture. Le groupe ne valait plus qu'un peu moins de 6,7 milliards de francs suisses, enregistrant par conséquent la pire baisse de son histoire.

Le Crédit Suisse s'effondre, les banques tremblentSource : TF1 Info

Des répercussions sur les valeurs européennes

Ce plongeon sans précédent a commencé après des déclarations du président de la Banque nationale saoudienne, première actionnaire de Crédit Suisse, faisant douter de son soutien à cet établissement jugé vulnérable. Dans son sillage, ce sont les valeurs européennes qui ont également dévissé, Paris perdant mercredi soir 3,58% et Londres 3,83%, signant leur pire séance depuis mars 2022

Les deux plus hauts dirigeants de la 2e banque de Suisse ont pourtant multiplié les interventions pour rassurer sur la solidité financière du géant bancaire. En fin de journée, la banque centrale et le gendarme des marchés financiers suisses avaient assuré le groupe de leur soutien. Jeudi, le Crédit Suisse a finalement annoncé un emprunt à court terme de 50 milliards de francs suisses à la banque centrale du pays et une série d'opérations de rachat de dette pour environ 3 milliards de francs suisses. Les investisseurs restent ce jeudi matin inquiets, les Bourses asiatiques ouvrant en forte baisse.

Ces tensions sur le secteur bancaire surviennent alors que les investisseurs étaient déjà inquiets d'un risque de contagion après la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank. Elles mettent par ailleurs à l'épreuve la détermination de la Banque centrale européenne qui doit trancher ce jeudi sur une nouvelle hausse des taux d'un demi-point pour combattre l'inflation, sans déstabiliser davantage les marchés financiers.


A. Lo. avec AFP

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