L’entreprise sidérurgique Ascoval a renoncé à délocaliser sa production en Allemagne. L’objectif était de profiter d’un coût de l’électricité plus bas qu’en France. Et un enjeu environnemental aussi : les sites allemands étaient alimentés au charbon
Dans le Nord, l’aciérie Ascoval, propriété du groupe allemand Saarstahl, est une machine industrielle ultra-moderne, avec ses fours électriques écologiques. Pourtant, il y a quelques jours, le propriétaire allemand a souhaité délocaliser 40% de la production d’acier ou 80%. En cause, le prix de l’énergie qui flambe, avec des factures multipliées par trois en trois mois sur le site. Alors qu’en Allemagne, produire dans les hauts fourneaux alimentées en charbon et minerais proviendrait bien moins cher. Mais le groupe allemand renonce finalement.
Après le tollé provoqué par une telle décision, mais aussi l’intervention de Bercy et l’action des salariés et syndicales Ascoval. En ligne de compte également, la prochaine renégociation du contrat d’électricité de l’aciérie française. Un changement de cap rapide avec un objectif très simple : “limiter le plus vite possible les effets négatifs pour préserver la pérennité à long terme de l’entreprise”.
Devant Ascoval, les 300 salariés semblent soulagés par ce recul. Ils craignaient un chômage partiel et une baisse d’activité durable. Pour faire face à ses factures d’énergie exorbitantes, Ascoval pourrait prochainement bénéficier d’aides publiques. En attendant, l’aciérie nordiste continuera de produire à perte.
T F1 | Reportage C. Pueyo, S. Boey, F. Chadeau
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