ENQUÊTE - Carburant : comment du pétrole russe finit dans votre réservoir

V. Fauroux - Reportage vidéo : Sophie Chevallereau, Florian Litzler et Olivier Stammbach
Publié le 2 septembre 2022 à 7h00, mis à jour le 2 septembre 2022 à 10h07
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

En France, on consomme en moyenne 130.000 mètres cubes d'essence chaque jour.
Avant la guerre en Ukraine, un tiers de nos importations venait de Russie.
Qu'en est-il aujourd'hui ?

Votre voiture roule-t-elle avec du pétrole venu directement de Russie ? C'est de moins en moins probable depuis que l'Union européenne a limité ses importations. Sauf que ce pétrole peut arriver chez nous en transitant par d'autres pays et sous une autre étiquette. Ainsi, la Russie vend désormais près d'un million de barils par jour à l'Inde à prix cassé, en moyenne de -20%. Ce pétrole brut russe passe alors dans les raffineries indiennes où il est transformé en carburant. Ce dernier est ensuite vendu par l'Inde aux distributeurs français et finit donc dans votre réservoir.

Compte tenu de son manque de traçabilité, ce pétrole que nous achetons de bonne foi au Moyen-Orient ou en Afrique peut venir de Russie.

Philippe Charlez, expert en questions énergétiques

Pour autant, à son arrivée en France, il est impossible de dire si ce carburant contient du pétrole russe. "Le pétrole brut, s'il vient de Russie, on sait parfaitement l'identifier chimiquement. Mais une fois qu'on a raffiné le pétrole brut pour le transformer en gazole, on perd la capacité de tracer chimiquement son origine", explique Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article.

 Il y a bien un embargo européen sur le pétrole russe prévu à partir du 5 décembre pour le brut et à partir du 5 février 2023 pour le raffiné. Mais pour Philippe Charlez, expert en questions énergétiques à l'Institut Sapiens, embargo ou pas, nous continuerons de rouler avec du carburant fabriqué à base de pétrole russe. "Cet embargo est difficilement applicable et de toute façon, il ne sera pas extrêmement efficace. Compte tenu de son manque de traçabilité, ce pétrole que nous achetons de bonne foi au Moyen-Orient ou en Afrique peut venir de Russie et ça on ne pourra pas le contrôler", assure-t-il.

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Pour s'assurer qu'aucune goutte de pétrole russe ne finisse dans nos réservoirs, il faudrait un embargo mondial contre la Russie. Et c'est inenvisageable. Lors du dernier vote de l'ONU contre la guerre en Ukraine, 35 pays se sont abstenus, dont la Chine et l'Inde.


V. Fauroux - Reportage vidéo : Sophie Chevallereau, Florian Litzler et Olivier Stammbach

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