L'un des plus grands restaurants de France indexe ses salaires sur l’inflation (et sale l'addition)

TF1 | Reportage Emmanuelle Binet, Jean-Vincent Molinier, Audrey Delabre
Publié le 4 octobre 2022 à 17h40, mis à jour le 4 octobre 2022 à 17h50

Source : JT 13h Semaine

Le responsable de l’un des plus grands restaurants de France a indexé les salaires sur l’inflation.
Une bonne nouvelle pour les employés, moins pour les clients qui se montrent pourtant très compréhensif.
Reportage aux Grands Buffets de Narbonne.

À l’heure du déjeuner, Sandy Anclin slalome entre les tables dressées à un rythme effréné, mais la cheffe de rang ne force pas son sourire. Son salaire vient d’augmenter de 100 euros, de quoi faire la différence au quotidien. "C'est vraiment très bien. Car quand aujourd'hui je vais faire un plein de courses, mon caddie est à moitié plein. Désormais,  grâce à ces 100 euros de plus, je vais pouvoir faire un caddie correct, plein", se réjouit-elle.

Comme elle, les 209 employés des Grands Buffets de Narbonne, dans l'Aude, voient leurs salaires revalorisés, indexés sur l’inflation. Pour financer la mesure, les clients sont mis à contribution : 5 euros supplémentaires sur le prix du menu unique. Une addition plus salée, mais pas de quoi pour autant dissuader les gourmands. Les réservations affichent toujours complet plusieurs semaines à l’avance.

Le personnel compétent, si on veut le garder, il faut le payer
Un client des Grands Buffets

"C'est vrai qu'on va peut-être venir un peu moins souvent mais on va venir quand même. Je pense que les clients vont continuer à venir  même si ça a augmenté un petit peu", prévoit l'une d'entre eux. "Le personnel compétent, si on veut le garder, il faut le payer. C'est tout à fait logique et normal par les temps qui courent", estime un autre. "À mon avis, 5 euros, ça va pas changer énormément", pense une troisième convive. 

En janvier dernier, le fondateur de ce restaurant aux 100 couverts quotidiens avait déjà augmenté les salaires. L’opération pourrait même être renouvelée. "On se donne rendez-vous tous les six mois pour réactualiser les salaires, de telle sorte qu’il n’y ait aucun décrochage car il ne serait pas normal que ce soient les salariés qui soient la variable d'ajustement de l'inflation", explique Louis Privat. Ces salaires ont attiré cette année 1500 candidats pour une cinquantaine de postes. Une tendance à l’inverse du secteur de la restauration qui peine à recruter.


TF1 | Reportage Emmanuelle Binet, Jean-Vincent Molinier, Audrey Delabre

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