REPORTAGE - Plusieurs bars-tabacs, obligés de fermer, expriment leur colère. Des clients avaient pris l'habitude d'y prendre un café en passant.
À Avallon (Yonne), un bar-tabac a dû baisser le rideau. Jeudi dernier, Morgan Moyaert a appris la fermeture administrative de son commerce pour non-respect des gestes barrières. "C'est vraiment exagéré", confie-t-il. Une semaine après la mise en demeure, il a dû fermer pour quinze jours. La décision affecte tout le quartier.
En attendant la réouverture, les habitants peuvent se rendre dans un autre établissement du centre-ville. Celui-ci a aussi dû fermer ses portes fin février avec pour conséquence un important manque à gagner. "Ça nous a coûté entre 75.000 et 90.000 euros de perte", explique Océane Dolu. Un montant qui s'ajoute aux 30% de baisse du chiffre d'affaires enregistrée depuis le début de la crise. La gérante est soulagée d'avoir pu rouvrir, les clients aussi.
Pour éviter la même sanction que ses collègues, Jérôme Sureau met tout en œuvre. Il affiche et rappelle des règles aux clients, mais il est difficile de surveiller tout le monde. "On n'en peut plus, on est à un point où ça devient trop dur", lance-t-il. Tous espèrent un retour à la normale au plus vite avec l'espoir de bientôt boire leur café, attablés en terrasse.
L'économie vous intéresse ? Alors, découvrez le podcast de l'émission "Lenglet Déchiffre"
Écoutez ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée :
Sur APPLE PODCAST
Sur DEEZER
Sur SPOTIFY
Lenglet déchiffre donne la parole aux grands patrons, économistes ou intellectuels. Ils livrent leur vision de l’actu éco et répondent aux questions économiques du moment.