REPORTAGE - La loi dite Egalim était censée améliorer le revenu des agriculteurs. Deux ans après son adoption, elle ne semble pas avoir changé leur quotidien. Témoignage de deux éleveurs bovins en Dordogne.
Comment survivre quand on est éleveur en filière traditionnelle ? Cette question, Nicolas Lagarde se la pose tous les jours. "Par rapport à nos prix de vente qui sont assez bas, on essaie de tirer au maximum nos coûts à la baisse. Mais il y a des choses auxquelles on ne peut pas déroger". Déjà faibles, les revenus pourraient encore baisser. Les aides de la politique agricole commune pour les éleveurs de vaches à viande devraient diminuer au profit d'autres catégories d'agriculteurs. "On serait impacté entre 40 et 60%".
Des élevages fragiles malgré la loi Egalim censée garantir les prix d'achat aux agriculteurs. Deux ans après son adoption, elle ne semble pas avoir changé leur quotidien. Pour Florent, la loi n'est tout simplement pas appliquée. Il a l'impression d'être la variable d'ajustement. "Ce qu'on demande, ce n'est pas que les consommateurs paient plus. Ce qu'on demande, c'est que la marge faite entre nous et les consommateurs soit réduite un tout petit peu". Pour s'en sortir, cet éleveur laitier a développé sa propre transformation.
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