100.000 pommiers sur les bras : l’angoisse d’un pépiniériste français qui devait exporter vers l’Ukraine

V. Fauroux | Reportage TF1 Grégoire Guist'hau et Nicolas Forestier
Publié le 24 mars 2022 à 16h04
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

Un pépiniériste du Lot-et-Garonne devait exporter 100.000 pommiers vers le Donbass, mais rien n'est parti à cause de la guerre dans le pays.
Résultat, une perte sèche de 500.000 euros s'il ne parvient pas à trouver un nouvel acquéreur.
Il se confie à TF1.

Benoît Escande n'a pas d'autre choix que de prendre son mal en patience. Dans le frigo de ce pépiniériste, 100.000 plants de pommiers qui devaient partir pour l'Ukraine doivent rester stockés jusqu'à nouvel ordre. Ces arbres devaient quitter le Lot-et-Garonne à la mi-mars, direction le Donbass, dans l'Est du pays, mais la guerre a tout bloqué. "Éventuellement, ils seraient encore prêts à prendre les arbres, mais on ne trouve pas de chauffeurs pour les transporter là-bas. Ils ne trouvent pas de poteaux, de fils de fer, de gouttes-à-gouttes, d'encre, tout ce qui sert à pouvoir mettre le verger en place parce que les approvisionnements sont bloqués. Le personnel reste aussi un problème pour eux parce que personne ne veut aller dans les champs ; tout le monde a peur de se faire tirer dessus", égrène le chef d'entreprise. 

Une perte estimée à 500.000 euros

Les racines des pommiers ont donc dû être nettoyées pour des raisons sanitaires, et les plants regroupés en fagots. Difficile de les replanter en attendant des jours meilleurs, surtout que dans le Sud-Ouest, la floraison des arbres fruitiers a déjà commencé. "Ils sont en train de s'ouvrir gentiment ; la pollinisation va bientôt se faire", constate Benoît Escande, qui poursuit : "Vu qu'ils ont une climatologie plus fraîche que nous, ils pourraient même planter au mois de mai en décalant d'un mois, mais on ne peut pas décaler de deux, quatre ou cinq mois. Et puis les arbres au frigo, c'est une denrée périssable, on peut les garder deux à quatre mois grand maximum", explique-t-il.

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Pour l'arboriculteur, la perte est estimée à 500.000 euros. Un coup dur après la crise du Covid et l'épisode de gel de l'an passé. "Si ça n'aboutit pas, on parle d'un demi-million d'euros. Là, il y a un très gros client, mais il y a aussi trois ou quatre autres petits clients qui gravitent autour. C'est plus ou moins 10% du chiffre d'affaires", se lamente-t-il. Dernier espoir pour ce professionnel, le grand salon de l'horticulture qui a lieu début avril à Berlin. Il espère trouver là-bas un nouvel acheteur pour ses 100.000 pommiers. 


V. Fauroux | Reportage TF1 Grégoire Guist'hau et Nicolas Forestier

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