Dans les départements d'outre-mer, notamment aux Antilles, la situation sanitaire est toujours très inquiétante. En Guadeloupe, les entreprises continuent à être soutenues pour éviter l'effondrement de l'économie locale.
Les spots éclairés, la boule à facettes qui tourne, et le zouk à fond dans les enceintes. Depuis le 18 mars 2020, un gérant de discothèque ne connaît plus ces sensations. "Je ne sais même pas si le mot manquer est suffisant pour exprimer ce qu'on ressent aujourd'hui", nous a-t-il confié.
C'est l'un des secteurs les plus touchés en Guadeloupe, l'événementiel. Aucune ouverture, aucune activité depuis 18 mois et très peu de perspectives avec la quatrième vague particulièrement violente que connaissent actuellement les Antilles.
"Pour tous les gérants de discothèque, c'est très compliqué en ce moment parce que 18 mois de fermeture, 18 mois où on n'a pas de salaire. Malheureusement, on ne peut pas bénéficier du chômage partiel, parce que nous ne sommes pas salariés de notre entreprise. Donc on va dire, heureusement que la famille est là. Sinon, je ne sais pas comment on aurait fait", explique Sylvio Grava.
C'est toute l'économie de la Guadeloupe qui souffre. Les restaurants ont fonctionné au gré des confinements et des ouvertures du trafic aérien aux touristes. Trop d'incertitude pour Yves Ferrand, restaurateur. "Fatigué, on attend. Il faut s'occuper sinon on gamberge", confie-t-il. Même la perspective de la réouverture l'inquiète. "Il y a 30% de vaccinés maximum aux Antilles en général. Avec le pass sanitaire, vous allez ouvrir pour 30% et dans ces 30%, il y en a qui ne vont pas venir chez vous. Donc il vaut mieux rester fermer", poursuit-il.
Ces professionnels ont évidemment pu compter sur les aides publiques. Et le fonds de solidarité, supprimé le 30 septembre en métropole sera maintenu en Outre-Mer. "Ce qui nous préoccupe le plus aujourd'hui, c'est qu'on estime qu'il y a à peu près 8000 entreprises qui sont en danger et qui ont 30.000 salariés alors il faut qu'on en sauve le maximum", assure Patrick Vial-Collet, président de la chambre de commerce et d'industrie des îles de Guadeloupe. Les touristes ont déserté les plages. Tous les regards sont désormais portés vers l'hiver prochain, traditionnellement la haute saison aux Antilles mais tout dépendra de l'évolution de la pandémie.
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