ÉCONOMIE – L’inflation est sur toutes les lèvres alors que la sortie de crise se profile et que les plans de relance se multiplient. François Lenglet spécialiste économie de TF1, nous éclaire.
Depuis quelques semaines, on entend beaucoup parler d’inflation. Elle s’est élevée de 1,4% en France, 2,5% en Allemagne, 2,7% en Espagne, 5% aux États-Unis et jusqu’à 9% en Chine alors qu’elle était souvent négative en 2020. François Lenglet nous explique les raisons de cette inflation.
Avec la fin de la crise, l’économie redémarre, voire s’emballe, et ce, simultanément dans tous les pays. Or, lorsque la demande est forte, le prix des produits augmente, car les fournisseurs veulent en tirer davantage. C’est pourquoi, ils augmentent leur facture. Ainsi, le prix des meubles et de l’alimentation notamment risque de monter.
De plus, on observe certaines pénuries comme celle de conteneurs qui, par conséquence, augmente le prix du transport maritime, mais également, en ce moment, le manque de semi-conducteurs qui pourrait faire monter le prix de nos voitures, téléphones et autres produits électroniques. Les plans de relance sont également en cause. On pense notamment à celui de Joe Biden évalué à 1900 milliards de dollars. Plus les stimulus économiques sont importants, plus l’inflation risque d’être forte. Ce regain d’inflation profite donc au fournisseur, qui vend plus cher et à l’inverse le consommateur et l’épargnant la subissent et perdent en pouvoir d’achat.
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Certains facteurs sont cependant déflationnistes comme celui des salaires. À cause de la crise sanitaire, les salariés ne sont pas vraiment en mesure de négocier une hausse de ces derniers. Autre facteur, la mondialisation de la production qui tend à faire baisser les prix de certains produits comme par exemple ceux des ordinateurs, moins chers qu’il y a 20 ans. Il y a aussi le commerce en ligne qui tire les prix vers le bas et le recours au télétravail devrait faire baisser le prix de l’immobilier en ce qui concerne les bureaux.