Coronavirus : l'impact économique de la pandémie

De la Normandie à la Bretagne, les promesses déçues du géant laitier chinois

Publié le 18 février 2021 à 20h22, mis à jour le 19 février 2021 à 0h08
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Il y a quatre ans, des investisseurs chinois s'étaient engagés à investir des dizaines de millions d'euros pour construire des laiteries en Bretagne et en Normandie. Aujourd'hui, les usines sont quasiment à l'arrêt. Que s'est-il passé ?

En 2016, Synutra, un distributeur chinois s'engage à acheter 690 millions de briquettes de lait par an aux maîtres laitiers du Cotentin. Et ce pour les dix prochaines années. Pour répondre à la commande, les Normands créent cette usine dont le coût des travaux s'élève à 120 millions d'euros. Mais au bout d'un an, les Chinois ne paient plus leurs fournisseurs. Le contrat est rompu. La rencontre entre des producteurs de lait français et le gigantesque marché chinois était devenue une catastrophe économique.

Et si Synutra était tout simplement un mauvais payeur ? Nous avons essayé de poser la question à son représentant français. Ce responsable peu bavard dirige l'usine de Carhaix, spécialisée dans le lait en poudre. Selon un employé, il n'y a plus actuellement de poudre de lait à mettre en boîte. Les producteurs bretons ne livrent plus, puisqu'ils ne sont pas payés. Cette entreprise chinoise leur doit encore 13 millions d'euros. Ce fiasco n'a pas surpris Véronique Le Floc'h, agricultrice, membre de la coordination rurale (Finistère). Elle se bat depuis des années contre ce géant chinois qui promet monts et merveilles, mais qui finalement tourne au ralenti.

Depuis, c'est un peu la désillusion. Mais, le maire de Carhaix-Plouguer (Finistère) reste satisfait de son opération. Christian Troadec a précisé qu'il est important d'avoir cette usine qui a créé de l'emploi dans la région. Synutra tiendra-elle un jour toutes ses promesses ?


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info