REPORTAGE - Les déplacements interrégionaux seront officiellement interdits à compter de mardi prochain. Il faut donc en profiter pour le week-end de Pâques.
C'est inévitable ce jeudi matin, les annulations se succèdent. Yann Le Clec'H, hôtelier, en enregistre déjà quatre pour les vacances d'avril. "Après les annonces du président, on fonctionne tout de suite avec les alertes de nos clients qui désirent annuler leurs réservations. Cela me semble d'ailleurs tout à fait normal", confie-t-il. En revanche, les réservations du week-end de Pâques sont maintenues. L'hôtel sera occupé à 70%.
Un week-end de la dernière chance, c'est le pari de Stéphane Daviet, gérant d'un restaurant. "On essaie de prendre ce qu'il y a. Ce week-end s'annonce beau, mais lundi un peu moins bien", s'exclame-t-il. Pour Sophie Gentet, agent d'entretien, ce ne sera pas un week-end de tout repos. "J'ai eu une annonce de mon patron qui m'a dit qu'il y aura des gens qui vont arriver jusqu'à dimanche", explique-t-elle.
Avec la vente à emporter en avril, Patrice Guillou, restaurateur, espérait sortir d'autres salariés du chômage partiel. Seules deux personnes sur sept ont repris le travail. Faire une croix sur les vacances d'avril pour mieux sauver la saison estivale, c'est l'espoir de tous les professionnels du tourisme.