Incendie en Gironde : un été noir pour l’économie locale

Léa Tintillier | Reportage TF1 Julien Roux, Alexandra Vieira, François Resbeut
Publié le 11 août 2022 à 18h14, mis à jour le 11 août 2022 à 18h35

Source : JT 13h Semaine

Cet été, l’économie de la Gironde a été fortement impactée par les incendies.
Les campings et restaurants ne se remplissent plus.
Et les professionnels de la forêt ont vu leur ressource partir en fumée.

Le cauchemar recommence dans le camping Le Marache, dans le bassin d’Arcachon. Ce jeudi matin, l’odeur de fumée fait fuir certains vacanciers. "Ça me stresse en fait, donc je n’ai pas envie d’attendre que les fumées deviennent plus denses et qu’on ait des soucis au niveau respiratoire", annonce Estelle au gérant du camping. Avec son fils, elle décide de se rendre en Dordogne. 

La reprise de l’incendie est pourtant à une trentaine de kilomètres et ne menace pas directement le camping. Mais avec la fermeture des pistes cyclables forestières, les annulations se comptent par dizaines. "Ils ne peuvent pas faire leur séjour, donc soit on leur fait un avoir, soit on les rembourse, parce que les pauvres, ils n’y sont pour rien", déplore Fabien Plègue, gérant du camping. 

Pour l’établissement, c’est autant de manque à gagner. En juillet, le nombre de touristes sur le bassin d’Arcachon avait déjà baissé de 40%. Et l’activité venait tout juste de reprendre en Gironde. "Vous avez des métiers qui souffrent un peu plus que d’autres : ceux qui ne sont pas en front de mer, ceux qui sont un peu en seconde zone, des activités aussi comme les surfeurs puisqu’ils ne peuvent pas accéder aux plages", expose Stéphane Loniewski, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie de Gironde. 

Un coup dur pour les professionnels de la forêt

Dans le restaurant La Tonnelle, à Lillet (Gironde), la terrasse est désespérément vide ce jeudi midi. Le gérant a perdu la moitié de son chiffre d’affaires cet été. "Les clients n’ont pas envie de venir par rapport aux odeurs. C’est triste. Après deux ans de Covid, encore un été raté cette année", se désole Jean-Charles Chaudet, le gérant, dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article. 

C’est un désastre également pour tous les professionnels de la forêt. Deux millions de mètres cubes sont déjà partis en fumée le mois dernier. Cela représente la moitié du bois transformé chaque année en Gironde. "Ce manque de bois va se traduire par du chômage technique, par un envol du prix de la matière première", prévient Christian Ribes, président de l’interprofession Fibois de Nouvelle-Aquitaine. Un coup dur pour la région la plus forestière de France. La filière bois y représente chaque année dix milliards d’euros de chiffre d’affaires. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Julien Roux, Alexandra Vieira, François Resbeut

Tout
TF1 Info