VIDÉO - "Toucher, regarder, incliner" : comment reconnaître un faux billet grâce à la méthode "TRI"

par V. F Reportage vidéo : Henri Dreyfus, Coline Emeriau et Raphael Maillochon
Publié le 1 février 2023 à 12h27

Source : JT 20h Semaine

En un an, les saisies de faux billets ont augmenté de 8,4%, selon les chiffres de la Banque Centrale Européenne.
Les coupures les plus contrefaites sont celles de 20 et 50 euros.
Comment les reconnaitre ? Le JT de TF1 fait le point.

Comme pour bon nombre de commerçants, scruter les billets de banque donnés par les clients est devenu un réflexe pour le patron d'un magasin de fruits exotiques, qu'une équipe de TF1 rencontre dans le reportage ci-dessus. Au moindre doute, il palpe la texture. "Ils vous donnent quatre ou cinq billets de 20 euros, c'est difficile de tout vérifier tranquillement. C'est vraiment au toucher qu'on voit que ce n'est pas bon", explique-t-il. En trois mois, 500 euros de faux billets ont été écoulés dans son magasin. Ce gérant s'est donc équipé d'un détecteur. 

Les réseaux sociaux, nouvelle manne du trafic

Il faut dire que pour le profane, les faux billets sont indétectables ou presque : le craquant du papier est similaire, et il y a les mêmes impressions en relief. Au total, quelque 376.000 fausses coupures ont été retirées de la circulation en 2022, soit une hausse de 8,4% sur un an, selon des chiffres publiés lundi 30 janvier par la Banque centrale européenne (BCE). Il s'agit d'un retournement de tendance après plusieurs années de recul. Cette hausse "reflète la reprise de l'activité économique en 2022, après la levée de la plupart des restrictions liées à la pandémie de Covid-19", explique l'institut monétaire.

Alors comment repérer ces faux billets ? On peut appliquer la règle "toucher, regarder, incliner". Tout d'abord, le papier doit être de texture ferme et craquer sous les doigts, tandis que les lettres et chiffres indiquant la valeur du billet, doivent être perceptibles en passant le bout du doigt ou en grattant délicatement avec l’ongle. Puis, en le regardant, on peut vérifier la signature en haut à gauche sous le drapeau européen, ce doit être celle de l'ancien Président de la Banque centrale, Mario Draghi et pas un nom fantaisiste. Ensuite, les bandes holographiques sont souvent incomplètes et les dessins en filigrane réalisés grossièrement. Enfin, en inclinant le billet d’avant en arrière, on doit voir en alternance, sur la pastille holographique, la valeur faciale du billet et le motif architectural qui y figure.

Autre information à connaître, 64% des saisies concernent les billets de 20 et 50 euros. Mais les profils des faussaires ont évolué, désormais, ils écoulent leurs faux billets sur les réseaux sociaux, en les vendant directement à des particuliers. "C'est tout un chacun qui, en prenant quelques précautions au niveau des moyens de paiement, peut se procurer des faux billets à 50% de leur valeur", admet Alain Bateau, chef adjoint de l'Office centrale pour la répression du faux-monnayage (OCRFM). 

La banque centrale européenne réfléchit d’ailleurs à de nouveaux dessins sur les billets, personnages ou monuments célèbres, pour rendre le travail des faux-monnayeurs plus difficile.


V. F Reportage vidéo : Henri Dreyfus, Coline Emeriau et Raphael Maillochon

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