Gel : qui va payer les dégâts dans les vignes et les vergers ?

Publié le 15 avril 2021 à 17h25, mis à jour le 15 avril 2021 à 17h32

Source : JT 20h Semaine

MANQUE À GAGNER - La vague de gel des derniers jours a causé des dégâts considérables dans les vignes et vergers. Le principal syndicat agricole estime à deux milliards d'euros le manque à gagner pour la viticulture. Qui va payer cette lourde facture ?

Ces derniers jours, une vague de froid et de gel a causé des dégâts considérables sur les récoltes de nombreuses exploitations viticoles. Si certains tentent de sauver le peu qu’il leur reste en installant des bougies chauffantes dans leurs récoltes, d’autres ont tout perdu. Mais qui va payer pour ce préjudice, estimé à près de deux milliards d’euros selon le principal syndicat agricole ?

Lionel Gosseaume, propriétaire d’un domaine à Choussy, dans le Loir-et-Cher, a vu 80% de ses récoltes détruites et devrait perdre environ 400.000 euros cette année. Pour limiter les dégâts, ce dernier compte sur son assureur, pour lequel il paye 9000 euros par an, pour une assurance multirisques climatique. Elle devrait notamment l’indemniser à hauteur de 50%.

"C’est un outil à ma disposition qui ne me permet pas de récupérer 100% du chiffre d’affaires, mais qui m’évite de mettre la clé sous la porte", déclare-t-il au micro de TF1. Seulement, seules 30% des surfaces viticoles sont assurées. Pire, dans l’arboriculture, c’est à peine 4%. Pour éviter les faillites en cascade, l’État va également devoir intervenir.

C’est notamment prévu grâce au fonds de calamités agricoles, mais ce dernier ne couvre que 12 à 35% des pertes. De plus, certaines cultures en sont exclues. Par la voix de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, le gouvernement reconnaît que cette aide est loin d’être suffisante : "En plus de ce fonds, nous allons mettre en place un fonds exceptionnel qui viendra compléter ce que le fonds de calamités agricoles ne peut pas faire."

Pour le moment, le montant versé à chaque vigneron et le délai d’arrivée de cette aide n’est pas encore connu. Mais une chose est sûre, cette catastrophe aura des répercussions sur le prix des produits pour les consommateurs. "Ce sera quelques dizaines de centimes, parce qu’il y a un consommateur au bout et donc il faut un prix qui soit abordable", explique Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêche et Abricot de France.

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La rédaction de TF1info

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