GM&S : une dizaine de salariés se rend ce matin à vélo au tribunal de Poitiers

par Xavier MARTINAGE
Publié le 31 juillet 2017 à 9h03, mis à jour le 31 juillet 2017 à 16h55
GM&S : une dizaine de salariés se rend ce matin à vélo au tribunal de Poitiers

ACTION - Ce lundi, une dizaine de salariés de l’entreprise GM&S a décidé de se rendre au tribunal de Poitiers à vélo depuis la Creuse. Ils veulent entendre de vive voix le sort qui leur sera réservé et mettre la pression sur le futur repreneur.

L’heure de la dernière chance pour les salariés de GM&S ? Aujourd'hui, l’usine de la Souterraine dans le Creuse, est en liquidation avec "poursuite de l’activité". Alors par pur symbole, mais aussi pour mettre une dernière fois la pression sur son éventuel repreneur, une dizaine de salariés a décidé de quitter son usine en vélo, ce matin à 8h direction Poitiers.

En effet, ce lundi en fin d’après-midi, le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera sur l’éventuelle offre de reprise de l’équipementier automobile. Il y a une semaine, le repreneur potentiel, GMD, avait obtenu un sursis d’une semaine alors même que son offre de reprise ne satisfaisait guère les salariés : seulement 120 emplois sur 277 sauvegardés.

110 km, 5h de route

Ce sont ainsi 110 kilomètres à vélo, soit cinq heures de route, qui attendent la dizaine de salariés jusqu’à la préfecture de la Vienne. Et ce malgré la fatigue et le stress ambiant depuis plusieurs semaines. Ceux qui ne parviendraient pas à finir le trajet pourront être remplacés en cours de route par des collègues qui suivront en voiture.

Si le PDG de l’entreprise GMD a évoqué le rachat des murs de l’entreprise en milieu de semaine, les salariés aimeraient être fixés définitivement.

Les salariés de GM&S partent de la Creuse à vélo vers Poitiers.
Les salariés de GM&S partent de la Creuse à vélo vers Poitiers. - LCI
Les salariés de GM&S partent de la Creuse à vélo vers Poitiers.
Les salariés de GM&S partent de la Creuse à vélo vers Poitiers. - LCI

"On attend que ce soit prolongé pour que GMD fasse une offre et qu’elle soit examinée avec davantage de salariés repris sur cette offre-là", explique Didier Lavaud, maire de Crozant et conducteur de ligne chez GM&S. 

Peut-être la fin du feuilleton donc, même si beaucoup auraient aimé aussi un sursis jusqu’à la fin de l’été afin de négocier leurs primes de départ.


Xavier MARTINAGE

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