Dans l'Hexagone, un sursis est accordé pour les magasins Go Sport.Dans trois semaines, le juge décidera de son éventuel placement sous redressement judiciaire.Pour quelles raisons l'entreprise est au bord de la cessation de paiements ?
Des rayons presque vides à quelques jours de Noël. Voilà à quoi ressemble aujourd'hui certains magasins Go Sport à la suite d'impayé. Les photos ont été envoyées par des représentants du personnel. Ils étaient inquiets depuis des mois de la situation financière de l'entreprise et l'avenir de ses quelque 2000 salariés.
Ce sont eux qui ont saisi la justice pour faire le point sur les comptes de l'entreprise. Ils s'interrogent notamment sur un trou de 36 millions d'euros dans le compte de l'enseigne. "Si cette somme était restée dans Go Sport, la situation serait radicalement différente, estime Evelyne Bledniak avocate des salariés de Go Sport. L'objectif des élus, ça a toujours été que Go Sport soit pérenne, de même que les emplois. Le but n'était pas de demander à tout prix un redressement judiciaire."
Vers un redressement judiciaire le 16 janvier ?
Des comptes dans le rouge qui viennent s'ajouter à des difficultés plus anciennes de Go Sport. L'entreprise peine à trouver sa place face aux deux géants du secteur. Decathlon, innovant et bon marché et Intersport, implanté dans les villes moyennes.
"Si Go Sport est historiquement dans le rouge, on peut expliquer cette triste situation par plusieurs raisons, explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine LSA. La première ce sont de bons emplacements, donc des loyers chers, la deuxième raison, ce sont beaucoup de grandes marques, donc de faibles marges. La troisième raison, ce sont des erreurs de positionnement : pourquoi va-t-on chez Go Sport alors que les concurrents ont des positionnements très forts ?"
Le tribunal de Grenoble rendra sa décision sur un éventuel redressement de l'entreprise le 16 janvier. De son côté, la direction de Go Sport promet un retour aux bénéfices en 2023.
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