Inflation : les prix s'envolent

L'Arabie Saoudite va réduire sa production de pétrole pour faire gonfler les prix

par F.S.
Publié le 5 juin 2023 à 7h47
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : Sujet TF1 Info

Ryad a annoncé dimanche une coupe supplémentaire dans sa production de pétrole.
La réduction devrait représenter près d'un million de barils par jour.
L'objectif de l'Arabie Saoudite est de faire remonter les cours de l'or noir.

Sur ce marché extrêmement volatil, l'Arabie saoudite règne en maître du jeu. Poids lourd de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Ryad a annoncé ce dimanche 4 juin vouloir réduire le débit de production du pétrole. Objectif de la manœuvre : l'espoir de faire remonter des cours du pétrole en berne, dans un contexte économique assombri par la guerre en Ukraine.

La "cerise sur le gâteau"

Cette réduction volontaire de l'ordre d'un million de barils par jour s'appliquera à compter de juillet et pourra être prolongée, a déclaré le prince Abdelaziz ben Salmane. Une annonce qui a eu lieu à l'issue d'une réunion à Vienne des treize membres de l'Opep et leurs dix alliés, conduits par la Russie. À eux seuls, les 23 participants (Opep+) représentent 60% de la production mondiale d'or noir. Une coupure supplémentaire qui s'ajoutera par ailleurs à la baisse d'ores et déjà instaurée depuis début mai par neuf pays et "étendues jusqu'à fin 2024" pour un total de 1,6 million de barils quotidiens. Un geste dont s'est félicité le ministre saoudien de l'Énergie. Devant la presse, Abdelaziz ben Salmane a estimé qu'elle allait "ramener la stabilité" sur le marché de l'or noir, dont les prix sont en berne. Une mesure qu'il est allé jusqu'à qualifier de "gâterie saoudienne", de "cerise sur le gâteau". 

Lire aussi

Car une nouvelle réduction du débit par l'ensemble des 23 était peu envisageable, tant les opinions ont divergé sur le sujet, d'après le récit de l'agence Bloomberg. Ainsi, malgré ses engagements, la Russie s'est montrée réticente à resserrer davantage les vannes de cette production qui lui sert à financer son offensive militaire contre l'Ukraine. D'autant que Moscou n'a que très peu d'intérêt à voir le cours du pétrole augmenter. Du fait des sanctions occidentales, seul le pétrole russe à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il est interdit aux entreprises de fournir les services permettant le transport maritime. A contrario, l'Arabie saoudite a "besoin de prix plus élevés pour équilibrer son budget", comme l'a expliqué Barbara Lambrecht, de Commerzbank, auprès de l'AFP. "Nous n'avons pas eu de désaccords. C'est une décision commune prise dans l'intérêt du marché", a toutefois assuré Alexander Novak, le vice-premier ministre russe. 

La pression inflationniste pourrait annuler cet effet

Tamas Varga, analyste chez PVM Energy

Reste à savoir quel impact aura cette décision. Les cours de l'or noir ont chuté ces derniers mois, malgré une précédente annonce début avril de coupes drastiques. Cette stratégie lancée au printemps avait en effet échoué à faire remonter les prix dans un marché déprimé par les craintes de récession économique mondiale, les hausses des taux des principales banques centrales et la laborieuse reprise de la demande en Chine au sortir des restrictions anti-Covid. Et quid de cette fois-ci ? Interrogés par l'AFP, les analystes disent s'attendre à "une réaction positive du marché", sans néanmoins garantir de tels résultats sur le long-terme. "Un repli de la demande sous la pression inflationniste pourrait annuler l'effet de cette diminution de l'offre", avertit Tamas Varga, de PVM Energy. L'alliance a d'ores et déjà prévenu qu'elle convoquerait une réunion en urgence "si nécessaire". 


F.S.

Tout
TF1 Info