VIDÉO - Qu’est-ce que l’énergie "fatale" (et comment la récupérer) ?

M.D. | Reportage Nicolas Robertson, Jean-Yves Mey
Publié le 4 juillet 2022 à 16h05, mis à jour le 8 juillet 2022 à 9h58
JT Perso
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Source : JT 20h WE

Les initiatives pour valoriser la chaleur fatale, c'est-à-dire perdue sans être exploitée, se multiplient dans l'Hexagone.
Une équipe de TF1 est allée à la rencontre de particuliers et d'entreprises qui ont déjà sauté le pas.

Si la France veut tenir ses objectifs climatiques, les particuliers comme les entreprises devront changer leurs pratiques pour diminuer leur consommation d'énergie. Certains cherchent déjà à valoriser l’énergie fatale, c'est-à-dire perdue sans être exploitée. Du grille-pain au four de cuisson, en passant par la bouilloire ou l’électroménager, tous nos appareils du quotidien dégagent une chaleur. Cette chaleur résiduelle, c’est de l’énergie dite fatale, car fatalement perdue. 

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"Quand on prend notre douche, l’eau s’en va, elle est perdue. On a décidé de la récupérer", explique Cyril Gauneau, dans la vidéo en tête de cet article. Il y a un an et demi, ce particulier a fait installer un échangeur thermique dans sa maison. "L’eau chaude, qui arrive depuis la douche, entre dans l’échangeur, ce qui permet de préchauffer l’eau froide du réseau qui ressort à 28 degrés Celsius et alimente ensuite le ballon d’eau chaude", détaille-t-il.  

Grâce à ce dispositif, environ 70% de la chaleur est récupérée. En plus d'être écologique, le dispositif a permis à la famille de faire de belles économies. "Nous sommes six personnes dans ce logement, et avec ce dispositif, j’estime qu’on peut faire des économies del'ordre de 200 à 250 euros par an", soutient Cyril Gauneau. Coût de l’installation ? Environ 1000 euros,  rentabilisés en quatre ou cinq ans.

Les initiatives se multiplient dans l'Hexagone

Mais le domaine où il y a le plus de potentiel, c’est l’industrie. Et de loin. Des incinérateurs de déchets ménagers aux séchoirs des tuileries ou des briqueteries, en passant par les centres de données (ou "data centers"), le potentiel est tout simplement énorme. Rien que dans l’industrie, on estime que l’énergie fatale récupérée pourrait alimenter plus de trois fois la ville de Paris. Un peu partout en France, les initiatives se multiplient, attisées par les aides de l'Etat du Fonds Chaleur.

En Corrèze, le groupe Tegulys a installé un transformateur dans son usine de tuiles en céramique. Ici, la plus grande perte d’énergie, c’est le four. Désormais, les fumées sont aspirées puis filtrées, avant d’être réinjectées dans la pièce où sèchent les tuiles. Plus besoin d’utiliser de gaz pour cette étape de fabrication. De quoi économiser 40.000 euros par an, ce qui a permis à l’entreprise de recruter cinq nouveaux salariés.

A Villey-Saint-Etienne (Meurthe-et-Moselle), l’entreprise Kimberly Clark, spécialisée dans l’essuyage industriel, récupère la chaleur des buées de séchage du papier. A Saint-Chély-d'Apcher (Lozère), le groupe ArcelorMittal utilise de son côté la chaleur de ses fours pour alimenter le réseau de chauffage urbain. A Vire, dans le Calvados, la Compagnie des Fromages & RichesMonts met à profit son unité de production de froid pour faire tourner une pompe à chaleur qui chauffe son atelier de pasteurisation.

Rien que dans l’industrie, on estime que la chaleur fatale récupérée pourrait alimenter plus de trois fois la ville de Paris. 


M.D. | Reportage Nicolas Robertson, Jean-Yves Mey

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