Parmi les héritages de François Mitterrand, il y avait l’idée que l'économie doit se soumettre au pouvoir politique et à l’État. À l’époque, cette idée en a effrayé plus d’un. Une idée que l’épidémie de coronavirus a finalement remise au centre du jeu.
Actuellement, c’est l’État qui paye des millions de salariés du privé au titre de chômage partiel. C’est encore lui qui fait vivre des centaines de milliers de commerces et de restaurants avec les aides publiques. Il nationalise de grandes entreprises, comme Air France. Il finance de gigantesques programmes industriels d’hydrogène ou de la batterie électrique. Mitterrand en avait rêvé, Emmanuel Macron en fait. Plus de détails avec notre consultant économie, François Lenglet.
En 2020, la dépense publique de notre pays a atteint 62% de l'économie. C’est-à-dire que presque les deux tiers de l’activité française proviennent de l’Etat. C’est sans aucun précédent. Aux États-Unis, en trois mois, Joe Biden a annoncé cinq mille milliards d’euros de dépenses, soit 50 milliards par jour. Partout, c’est le retour de l’État, de l’intérêt national, des industries stratégiques, des frontières. L’épidémie n’a fait que forcer une tendance qui existait avant elle et qui lui survivra.
D’ailleurs, notre président a été pris de court par cette inversion des marées idéologiques. Élu sur un discours libéral, Emmanuel Macron est étatiste et se veut protecteur. Il le sera davantage en 2022, exactement comme Mitterrand élu sur un programme étatiste qui a finalement été le père de l’Europe libéral. Décidément, le contre-pied est un art bien français.
L'économie vous intéresse ? Alors, découvrez le podcast de l'émission "Lenglet Déchiffre"
Écoutez ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée :
Sur APPLE PODCAST
Sur DEEZER
Sur SPOTIFY
Lenglet déchiffre donne la parole aux grands patrons, économistes ou intellectuels. Ils livrent leur vision de l’actu éco et répondent aux questions économiques du moment.