Le gouvernement s'est opposé au rachat des supermarchés Carrefour par le groupe canadien Couche-tard. Pour quelles raisons ? Le veto franc et massif du gouvernement à ce rachat est-il logique ?
Selon François Lenglet, spécialiste économie de TF1, la décision du gouvernement de s'opposer au rachat de Carrefour par un groupe étranger est étonnante à première vue. "En quoi les hypermarchés Carrefour, non délocalisables, sont-ils stratégiques pour la France ? Une entreprise française, Alstom, ne prend-elle pas le contrôle du Canadien, Bombardier ?" demande-t-il.
"Comme d'habitude, nous sommes pour la mondialisation à sens unique, seulement quand elle nous profite. Il y a là un peu de mauvaise foi" ajoute-t-il. Pourtant, le spécialiste économie de TF1 précise par la suite que "la nationalité d'une entreprise ça compte", car "lorsqu'un actionnaire ou un patron restructure son groupe, il a toujours tendance à épargner son propre pays. D'où l'avantage de maintenir les centres de décision en France, surtout pour le premier employeur privé du pays".
Ensuite, François Lenglet explique que "les supermarchés constituent le maillon final d'une chaîne qui commence dans les exploitations agricoles françaises". Cette chaîne est stratégique parce qu'elle nous alimente et Carrefour en représente 20%. Et enfin, pour le spécialiste économie de TF1, le gouvernement fait de la politique. "En bloquant ce rachat à 18 mois de la présidentielle, il se pare des couleurs de la défense de l'intérêt national. Ce qui selon lui vaut bien un petit accès de mauvaise foi".
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