En Meurthe-et-Moselle, l'usine Renault de Batilly est à l'arrêt pour deux semaines.En cause, le manque de composants électroniques et de pièces en provenance de l'Ukraine.
Le carnet de commandes de l'usine Renault Sovab de Batilly, en Meurthe-et-Moselle, est plein. Pourtant, la majorité des 2700 salariés qui y fabriquent des véhicules utilitaires est en chômage partiel pour quinze jours. La situation est la même qu'en octobre dernier, et toujours pour les mêmes raisons : des composants électroniques fabriqués en Asie qui manquent, avec en plus, cette fois, un sous-traitant en Ukraine qui ne fonctionne plus.
"On espère que ça va très vite reprendre"
La population des petites villes et villages environnants, comme à Jarny, est inquiète. "Ça nous achève", explique un homme au 13H de TF1, dans le reportage en tête d'article, estimant qu'"il vaudrait mieux que ce soit la France qui fabrique les pièces" qui manquent. Un autre abonde : "On est capables de tout produire en France, quitte à payer légèrement plus cher".
L'inquiétude est également palpable chez les commerçants, car l'usine Sovab est l'un des plus gros employeurs privés de toute la Lorraine. Une baisse de son activité se ressent donc immédiatement. "On espère que ça va très vite reprendre", réagit ainsi Manon Lerouge-Mathis, artisan-coiffeuse.
Certes, les salaires des ouvriers de Renault sont maintenus, avec seulement une perte de quelques jours de congés. Mais pour les syndicats, il ne faut pas oublier les nombreux sous-traitants locaux. "Dans le coin, il y a plus ou moins 10.000 personnes qui dépendent directement de Sovab et risquent de se retrouver avec des pertes de salaires, car ils n'ont pas forcément d'accord qui permette de les couvrir", détaille Grégory Picciau, délégué syndical FO Renault Sovab.
Seule bonne nouvelle : la direction de l'usine a confirmé l'embauche de 50 salariés supplémentaires en CDI dès que l'activité aura repris.