Les Français face à la pénurie de carburants

VIDÉO - "Je passe mes journées à chercher du carburant" : face à la pénurie, des chantiers au ralenti

par La rédaction de TF1info | Reportage M. Alibert, G. Gruber, S. Deperrois
Publié le 18 octobre 2022 à 11h51
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le bâtiment est l'un des nombreux secteurs dont l'activité est très perturbée par le manque de carburants.
De nombreux chantiers sont à l'arrêt.
Exemple avec ceux sur lesquels le 20H de TF1 s'est rendu.

Dans une entreprise de terrassement où les journalistes de TF1 se sont rendus, quatre chantiers sur six sont à l'arrêt. Faute de carburant pour ces machines, la patronne a dû tout réorganiser. "Je n'ai pas pu démarrer d'autres chantiers. J'ai privilégié celui-là, j'ai ramené toutes mes équipes ici pour qu'ils ne se retrouvent pas au chômage technique", explique au 20H, dans le reportage en tête de cet article, Stéphanie Locard, directrice de la SARL Locard.

Pour relancer son activité, la cheffe d'entreprise n'hésite pas à solliciter ses confrères du bâtiment. Objectif : trouver du carburant coûte que coûte. "Je passe mes journées à ça. Vendredi, j'ai passé 52 coups de téléphone. Je ne fais plus que ça", précise-t-elle. En trois semaines, elle enregistre déjà une perte de 60.000 euros sur son chiffre d'affaires. Dans les prochains jours, elle attend une livraison de 1000 litres de gasoil, indispensable, sans quoi son activité sera totalement à l'arrêt. 

"Si cette situation perdure, ça peut nous couter quelques milliers d'euros"

Mêmes difficultés en Île-de-France, où la rénovation d’une maison, visible dans le reportage de TF1, a pris une semaine de retard. En cause, des fournisseurs à court de carburants, incapables de livrer les matériaux. "Tout ce qui est carrelage, parquet, on n'a pas pu être livrés en temps et en heure. Les fournisseurs nous appellent, nous font des mails, et nous disent : 'On est dans l'incapacité, pour le moment, de vous confirmer une livraison à telle date'. Si cette situation perdure, ça peut nous couter quelques milliers d'euros à la fin du mois", assure Micael Coutinho, président de Obra rénovation.

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Autres difficultés pour ce patron : des ouvriers qui cherchent du carburant pour venir travailler et qui arrivent souvent en retard. "Entre une demi-heure et deux heures pour certains, c'est le temps d'aller faire la queue à la station-service. Une ou deux heures perdues dans la journée à cause des retards, ça fait vite de l'argent", poursuit le patron.

Au niveau national, 40% des chantiers sont perturbés par les pénuries de carburant.


La rédaction de TF1info | Reportage M. Alibert, G. Gruber, S. Deperrois

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