Hausse des faillites d'entreprises : ces petits commerces contraints de mettre la clé sous la porte

Marine Lemesle | Reportage TF1 Anaïs Lebranchu, Guillaume Thorel
Publié le 12 avril 2022 à 16h37

Source : JT 13h Semaine

Les défaillances d'entreprises sont reparties à la hausse depuis janvier selon une étude.
Les jeunes entreprises et les PME sont particulièrement touchées.
Une fleuriste qui a dû fermer boutique témoigne pour TF1.

C’est l’hécatombe pour les entreprises. Pas épargnées par la crise sanitaire, elles sont aujourd'hui nombreuses à être menacées de faillites. Le groupe Altares, expert de la data d’entreprise, révèle ce mardi 12 avril une hausse de près de 35% des défaillances depuis le mois de janvier par rapport au 1er trimestre 2021. Une augmentation qui se voit concrètement dans des petites communes comme celle de Saint-Pierre-sur-Dives, dans le Calvados (Normandie), où TF1 se rend dans le reportage ci-dessus. Ici comme ailleurs, les commerces de proximité sont cruciaux : "A une époque, je crois qu’ils étaient 100 ou 150 à Saint-Pierre-sur-Dives, se souvient un riverain. Maintenant, ils sont à compter sur le bout des doigts." 

Un peu plus loin, une passante se désole aussi en voyant certains commerces mettre la clé sous la porte : "Il y a beaucoup de magasins qui ferment à Saint-Pierre, c’est malheureux quoi. Parce qu' à Saint-Pierre ça va être perdu, ça va être mort."

Reconversion professionnelle obligée

Même constat dans la commune de Virandeville, dans la Manche. Justine Roulland, ancienne fleuriste, a vu son rêve s’envoler. En janvier dernier, la jeune femme a dû fermer son magasin. En repassant devant son ancienne boutique, une pancarte à vendre est affichée. Nostalgique, elle fait défiler des photos de son enseigne sur son téléphone : "C’était ma première fête des mères avec une boutique bien remplie. C’est très dur, je me rends compte que c’est réel, c’est vraiment fermé quoi. Mais bon, c’était un choix, c’était le plus judicieux à faire", dit-elle d’une voix tremblante.

Considéré comme non essentiel, son commerce n'avait pas ouvert pendant plusieurs mois lors des confinements. Malgré tout, elle a pu toucher 1 500 euros d'aide de l’État. Insuffisant pour sauver son commerce : "J’ai déjà un loyer qui s’élève à 1260 euros. Mais aussi un emprunt bancaire qui s’élève à 500 euros, explique-t-elle. C’était un rêve de petite fille. Et aujourd’hui, je le vis mal encore, forcément".

 La jeune fleuriste est depuis devenue auxiliaire de vie. Pour l'instant, elle n'envisage pas de relancer une activité


Marine Lemesle | Reportage TF1 Anaïs Lebranchu, Guillaume Thorel

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