Pour les promenades ou les loisirs, on hésite à prendre sa voiture.Et les commerçants le ressentent bien sur la fréquentation, notamment dans le centre-ville de Lille.
On est loin des grandes foules dans le centre-ville de Lille (Nord). Pourtant, dès les premiers rayons de soleil, c’est ici que les promeneurs se concentrent habituellement. Devant un marchand de gaufres situé à un axe stratégique, en plein croisement de rues piétonnes, les clients se font rares depuis plusieurs semaines. "Les gens ont un peu de mal à se déplacer dans les centre-villes du fait du coût du carburant", confie Norman Lacquemant, le gérant.
Le carburant, mais aussi l’électricité et les courses alimentaires, toutes les factures bondissent et l’inflation a vidé les porte-monnaies. Dans le magasin "Au bonheur de Sophie", les jolies tenues fleuries du printemps font un peu moins recette. "Le panier moyen a un peu changé. Les gens achètent généralement un seul article au lieu de deux", lance la vendeuse, Gianna Lenoir.
Moins de clients qui dépensent encore moins et un moral au plus bas. Dans le salon de coiffure et d’esthétique "Hemera", les rendez-vous se maintiennent, mais le contexte très angoissant n’encourage pas aux dépenses. Tout doit être comparé et anticipé.