Des supermarchés discount s'engagent à vendre moins cher que les moins chers. Alimentaires, décoration, électroménager, ils ont trouvé une clientèle à la recherche de prix cassés. Mais comment arrivent-ils à baisser leurs tarifs ?
Dans le magasin B&M de Corbeil-Essonnes, si vous cherchez le prix des produits, cela ne vous demandera pas trop d'effort, car il est partout. En moyenne 20% moins cher qu'en grande surface, on y retrouve marques de lessive à moitié prix, paquets de pâtes de 3 kilos, ou encore des meubles et de la décoration bon marché. D'ailleurs, c'est ce qui cartonne le plus. Pour tirer les prix vers le bas, le magasin fait fabriquer ses meubles en Asie et possède un choix très restreint de produits alimentaires.
Cédric Mahieu, directeur général de B&M, nous explique que "par rapport à un hypermarché qui peut avoir 50 000 à 60 000 références, l'enseigne a 13 000 références au total. En fait, avoir moins de marques ça nous permet de mieux négocier avec elles, de leur donner aussi certaines exclusivités. Ce qui donne tout de suite un bon prix d'achat pour nos clients." Des clients habitués qui viennent chasser les petits prix.
Autre stratégie pour le magasin Noz à La Flèche (Sarthe). Elle achète en très gros lots des invendus, des fins de séries à des entreprises en faillite. Dans les cartons déballés au milieu des clients, on trouve de tout. Selon Franck Minzière, gérant du magasin Noz de La Flèche, ils découvrent le contenu des cartons au fur et à mesure. Les prix sont 30 à 70% moins chers que dans les enseignes traditionnelles, y compris sur des marques phares. Mais les séries sont limitées. Il faut avoir l'œil, fouiller et comparer pour dénicher la bonne affaire, un peu comme dans une brocante. Cette enseigne à l'intention d'ouvrir vingt magasins supplémentaires cette année 2022.
T F1 | Reportage T. Leproux, D. Blondeau.