La voiture est un poste de défense qui a toujours pesé lourd dans le budget des ménages. Et lorsque le litre d'essence ou de gasoil flirte avec les 2,20 euros, pour certains, se déplacer est presque un luxe. Reportage près de Dreux en Eure-et-Loir.
Depuis six mois, Nathalie et Sylvie ont réduit de moitié leur trajet quotidien en voiture et ne parlaient plus de longues distances. En raison de l'augmentation du prix des carburants, elles ne comptent pas partir en vacances cet été. A Dreux, 30 000 habitants, pour travailler, la voiture est essentielle, a fortiori quand on est infirmière à domicile comme Laurence.
L'augmentation du prix du gasoil représente pour elle 300 euros supplémentaires tous les mois, à la pompe. Pour chaque litre de carburant, l'Etat propose bien un rabais de 18 centimes. Et pour les infirmières, il y a aussi une aide supplémentaire, mais c'est loin de faire la différence. Laurence a parcouru 25 000 km en un an.
Le prix de l'essence est un sujet de plus en plus délicat pour ceux qui travaillent sur la route, pour ceux qui cherchent un emploi également. Dans la région, la voiture est souvent de mise. Alors, Pôle Emploi propose des coups de pouce jusqu'à 20 centimes d'euros par kilomètre.
Et dans les territoires plus isolés, quand on n'a pas de voiture, comment faire ? Gilles est conducteur bénévole dans une association qui vient en aide à ceux qui n'ont pas de véhicule. S'il investit du temps et de l'argent pour aider avec sa voiture, c'est que les transports publics n'existent que rarement dans la région. Mais même pour les associations d'entraide, le prix de l'essence commence à poser des problèmes. Plus de détails dans la vidéo en tête de cet article.
TF1 | Reportage F.X. Ménage, O. Cresta