Le 20h

VIDÉO - "Ils étaient là pour les brevets" : inquiétude à l'usine Valdunes, lâchée par son actionnaire chinois

par La rédaction de TF1 | Reportage Vincent Lamhaut, Gauthier Delobette
Publié le 12 mai 2023 à 11h19
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Source : JT 20h Semaine

Valdunes est un spécialiste de l'équipement ferroviaire à Trith-Saint-Léger (Nord), près de Valenciennes.
Neuf ans après sa reprise, il vient d'être abandonné par son actionnaire chinois.
Ce dernier est soupçonné d'être reparti avec quelques secrets de fabrication.

Chaque jour, les salariés en grève maintiennent un feu en vie devant l'usine Valdunes de Trith-Saint-Léger (Nord), près de Valenciennes. C'est une manière de manifester leur colère. Il y a une semaine, ils ont appris le désengagement de leur actionnaire chinois, neuf ans après la reprise de l'usine. Près de 350 postes sont menacés. Avant la grève, les salariés fabriquaient des roues et des essieux pour les trains, métros et tramways du monde entier.

Selon eux, l'entreprise devenait moins rentable, concurrencée par les pays étrangers. L'actionnaire chinois ne voulait plus investir. Il serait parti avec le savoir-faire. "Ils ont été là pour observer, analyser tous nos processus de fabrication, pour récupérer une bonne partie des brevets", accuse un salarié. 

Mais cette version est contestée par la direction. Valdunes est la seule entreprise en France sur ce marché. Pour préserver cette exception, Daniel Cappelle, directeur général, assure aux salariés qu'un repreneur sera trouvé.

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En attendant, il y a du travail, au moins jusqu'à la fin de l'année. Cet optimisme n'est pas partagé par tout le monde : la menace d'une fermeture inquiète aussi le maire de la commune de Trith-Saint-Léger. Il s'adresse directement à Emmanuel Macron, qui vient d'annoncer aujourd'hui un plan de réindustrialisation. Les salariés demandent à l'Etat de rentrer au capital de l'entreprise. 


La rédaction de TF1 | Reportage Vincent Lamhaut, Gauthier Delobette

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