Les restos routiers étaient sur le point de disparaître ces dernières années.Mais certains repreneurs ont adapté la formule et commencent même à reconquérir de nouveaux publics avec aussi un effet nostalgie.
Le restaurant routier est un concept vieux de 88 ans, une cuisine généreuse, faite maison et pas chère. Longtemps en perte de vitesse, de plus en plus d'établissements se réinventent pour attirer de nouveaux clients. Quelle est la recette de ces routiers d'un nouveau genre ?
Au bord de la Nationale 7, de nombreux restaurants routiers sont laissés à l'abandon. À Orgon dans les Bouches-du-Rhône, la plupart ne trouvent pas preneurs ou remplacés par d'autres sociétés. Où sont passés les chauffeurs qui faisaient vivre ces établissements ? Ils sont aujourd'hui sur l'autoroute avec bien souvent à midi, un sandwich ou leur propre repas. " Avant, c'était mieux. Il y en avait plus. On avait un peu plus de temps, mais là, on est pressé par le temps", dit l'un d'eux. "Si on va au restaurant, on sait des fois que potentiellement ça peut être plus cher", ajoute un autre.
Trop cher ? Alors comment les faire revenir ? Karine Richter, gérante du restaurant routier "Le Cigalon, chez Karine" à Lançon-Provene (Bouches-du-Rhône) a peut-être trouvé la solution et cela commence par un accueil sur-mesure. "On est content de les voir, on leur montre et voilà, c'est tout ce qui compte. C'est ce qui amène le côté familial et bonne ambiance au restaurant", affirme la restauratrice. Elle a aussi entièrement revu son menu avec un prix hypercompétitif. Entrée, plat, fromage, dessert et boisson pour seulement 16 euros. Pour y arriver, terminer le traditionnel buffet devenu beaucoup plus coûteux.
Au-delà du prix attractif, il a fallu convaincre de nouveaux clients. Tous les plats sont mis en avant sur les réseaux sociaux pour attirer les ouvriers et habitants de la région. Et ça marche, la fréquentation a augmenté de 10% en un an. Le bon vieux routier n'a pas donc dit son dernier mot.
TF1 | Reportage V. Dépret, G. Vuitton