Moscou récupère les usines Renault sur le territoire russe : quelles conséquences ?

Dylan Veerasamy | Reportage C. Diwo, J. Garro.
Publié le 16 mai 2022 à 20h15, mis à jour le 17 mai 2022 à 18h10

Source : JT 20h Semaine

Renault a confirmé la vente de ses actifs à l’État russe.
Le 20H de TF1 se penche sur les raisons et les conséquences de cette annonce.

Les sanctions internationales à l’encontre de la Russie auront eu raison de la présence de Renault sur le territoire russe. Le groupe français a annoncé son départ du pays, en cédant le constructeur automobile national AvtoVAZ, ainsi que ses usines à Moscou.

Trois usines cédées pour un rouble symbolique

Avec ce départ brusque de la Russie, ce sont près de 45.000 employés du groupe Renault qui se retrouvent désormais dans un flou professionnel, comme l’expliquent plusieurs employés russes dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. "On voit cette marque partout dans les rues de Moscou. C’était vraiment une marque populaire", regrette l’un d’entre eux.

En quittant la Russie, Renault perd également son plus grand marché à l’étranger : la marque au losange y a vendu près de 500.000 véhicules au cours de l’année 2021, ce qui représente près de 6% du chiffre d’affaires du groupe sur l’année passée. Sur le plan matériel, Renault semble faire un pari sur l’avenir : le groupe cède ses trois usines, d'une valeur de 2,2 milliards d'euros pour... un rouble symbolique, soit un peu plus d’un centime d’euro.

Un retour en Russie possible

Bien que les usines implantées en Russie aient été cédées pour un rouble symbolique, le groupe français semblait avoir tout intérêt à quitter le territoire russe en raison de nombreuses difficultés logistiques. Le manque de pièces mécaniques et de composants, liés aux sanctions occidentales à l’encontre de Moscou, ont mis à l’arrêt certaines chaînes de production. "On ne peut pas dire que l’avenir de Renault se joue en Russie", estime François Lenglet, spécialiste économie de TF1.

Cependant, la cession des parts du groupe Renault dans AvtoVAZ est soumise à une option de rachat de six ans, ce qui laisse envisager un possible retour du géant de l’automobile français en cas de levée des sanctions contre la Russie. "Un marché qui a du potentiel, qui peut être porteur pour le marché automobile", estime Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire Cetelem.


Dylan Veerasamy | Reportage C. Diwo, J. Garro.

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