Salaires : des augmentations en vue dans plusieurs secteurs

Publié le 18 janvier 2022 à 20h00, mis à jour le 19 janvier 2022 à 0h22

Source : JT 20h Semaine

De nombreuses branches sont en train de signer des accords sur la hausse des salaires. Dans les hôtels et restaurants, par exemple, les salaires les plus bas vont augmenter de 16 %.

Les augmentations étaient attendues dans la restauration. Les négociations viennent d'aboutir. Pour les serveurs, le salaire minimum sera de 11 euros bruts de l'heure. Avec 940 euros net par mois pour un mi-temps, Ambre Marliac est au-dessus de ce seuil. Elle attend quand même un geste de son patron. "Je pense qu'effectivement par rapport à la quantité de travail et au rythme, on n'est pas suffisamment payé. Il y a eu une époque où on avait beaucoup de pourboire et beaucoup d'avantages. Dans la restauration, je pense qu'il y a moins maintenant", estime-t-elle. Pour le gérant, Franck Astruc, augmenter davantage les salaires est actuellement impossible. "Aujourd'hui, on se bat pour s'en sortir et on se bat pour arriver déjà à sauver nos établissements", dit-il.

Dans d'autres secteurs comme la grande distribution, les négociations sont toujours en cours. Les augmentations vont varier d'une enseigne à l'autre. La plupart du temps, elles seront inférieures à l'inflation autour de 2,5 %. Nadia Onfray gère le stock d'un supermarché et 26 ans d'ancienneté. Elle gagne 1 504 euros net par mois. Elle aimerait au moins 300 euros de plus. "Il n'y a pas de raison que nous ne serons pas augmentés. On ne trouve pas non plus de personnel. Les gens ne veulent plus se lever à 5 heures puis finir à 19h30 le soir. C'est difficile de trouver du personnel aussi dans la grande distribution", affirme-t-elle.

Chez les convoyeurs de fonds, les revendications sont aussi fortes et les négociations tendues avec grève et blocage de dépôt. Alexandre est convoyeur de fonds depuis 11 ans. Ses journées commencent à 4h30 du matin. Il touche 2 060 euros net par mois, prime de risque incluse. "À cause du covid, notre salaire n'a pas augmenté depuis 2 ans et qu'on a fait l'effort de ne rien dire. Et là, on souhaitait un geste de la direction", indique-t-il.

Le geste attendu est de 95 euros de plus par mois. On leur en propose 25. Tout est au point mort. "95 euros bruts ça fait à peu près 5 % d'augmentation sur le salaire de base. On estime que c'est un rattrapage sur ce qu'on n’a pas eu en 2021 et surtout une anticipation sur ce qu'on va subir en 2022", estime John Monfray, délégué syndical FO de la société Loomis France. Le transport routier est aussi dans l'impasse, avec des chauffeurs qui réclament une augmentation des minima de 10 %, pour l'instant sans succès.

TF1 | Reportage L. Romanens, P. Marcellin


La rédaction de TF1info

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