Les Pyrénées-Orientales sont particulièrement touchées par la sécheresse précoce.Le ministre de l'Agriculture s’est rendu auprès des cultivateurs du département.Ceux-ci s'attendent déjà à perdre au moins une partie de leurs récoltes.
Depuis le début de l'année, il n'y a pas eu une goutte de pluie sur le verger visité par notre équipe à Baixas, dans les Pyrénées-Orientales. Même l’arrosage est impossible, car les points d’eau sont à sec. Les conséquences sont déjà très visibles pour Denis Basserie, producteur d’abricots. Il n’a jamais vu ses arbres dans cet état, comme il l'explique dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Retirer les fruits pour sauver les arbres, même cette technique pourrait ne pas fonctionner. "On vit déjà le pire, on se dit qu'on va devoir malheureusement couper les vergers", s'inquiète le jeune agriculteur. Au total sur ses dix hectares d'abricotiers, quatre pourraient être perdus.
On ne sait pas de quoi demain sera fait, ni si on sera toujours là
Thibault Margalet, producteur de concombres
À 30 kilomètres de là, c'est le même constat à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales), où Thibault Margalet cultive neuf hectares de concombres, un légume très gourmand en eau. Après plus de quatre heures sans arrosage, la plante commence déjà à mourir, alors récupérer la moindre goutte d’eau est important. En début d'année, l'agriculteur a investi 600.000 euros dans des récupérateurs d’eau. Mais même avec 50 % d’eau économisée, l’avenir de ses cultures reste incertain pour Thibault. "C'est très dur à vivre pour nous", témoigne-t-il, "on vit au jour le jour, on ne sait pas de quoi demain sera fait, ni si on sera toujours là".
En visite ce samedi dans les Pyrénées-Orientales, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a promis aux agriculteurs qu'ils seraient indemnisés des pertes subies à cause de la sécheresse exceptionnelle qui frappe le département. Au-delà des récoltes de cette année, il a aussi promis des mesures pour préserver les arbres et maintenir l'activité agricole sur le territoire. Aujourd’hui, les agriculteurs espèrent certes des aides financières, mais avant tout une réflexion collective autour de la gestion de l’eau.
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